Le pouvoir susciterait une plus forte adhésion s'il s'attaquait aux « rentes » publiques, aux statuts d'exception, aux gabegies des collectivités territoriales, aux privilèges des trop nombreux élus, et cela en donnant l'exemple d'une douleur partagée.
mercredi 1 octobre 2014
Douleur partagée
Douleur partagée
Il y a des chiffres qui, dans leur démesure, donnent le vertige. Ainsi la dette publique de la France a-t-elle franchi la barre symbolique des 2.000 milliards d'euros à la fin du deuxième trimestre 2014. Cette somme hyperbolique représente 95,1 % de notre PIB (produit intérieur brut). Et il se trouve des prévisionnistes pour dire que notre dette pourrait dépasser 100 % de notre PIB à l'horizon 2017. Drôle de perspective, surtout lorsqu'on sait qu'aujourd'hui les critères d'admission dans l'Union européenne imposent à un postulant d'afficher un endettement inférieur à 75 % de son PIB. Mais la question n'est pas là.
On aimerait qu'au-delà du choc psychologique, les politiques de tous bords 'uvrent à nous sortir de l'impasse en oubliant de se renvoyer à la figure les causes du désastre. Oui, il faut reconnaître que, sous Nicolas Sarkozy, la dette s'est creusée, et que la crise financière de 2008 n'explique pas tout. Oui, il faut admettre que François Hollande s'est avéré incapable de corriger le tir en méconnaissant inexcusablement le sérieux de la situation.
Les dépenses de l'État, des collectivités locales et des organismes sociaux ponctionnent 56,6 % de notre richesse nationale, c'est-à-dire 12 points de plus que l'Allemagne et 7 de plus que la moyenne européenne. Pendant combien de temps encore la France se dira-t-elle fière d'un modèle en perdition ? C'est dans ce contexte qu'intervient aujourd'hui, après bien des atermoiements, la présentation du projet de loi de finances (PLF) pour 2015. Sortant de la phase anesthésiante de son début de mandat, François Hollande vient de découvrir qu'il « n'y a pas de plan d'économie qui ne soit indolore ».
Après le temps des promesses, voici donc le « virage de la douleur ». Sauf que, impréparés et peu enclins aux remises en cause, les Français se raidissent devant des réformes mal fagotées et parfois présentées de manière vexatoire.
Le pouvoir susciterait une plus forte adhésion s'il s'attaquait aux « rentes » publiques, aux statuts d'exception, aux gabegies des collectivités territoriales, aux privilèges des trop nombreux élus, et cela en donnant l'exemple d'une douleur partagée.
Le pouvoir susciterait une plus forte adhésion s'il s'attaquait aux « rentes » publiques, aux statuts d'exception, aux gabegies des collectivités territoriales, aux privilèges des trop nombreux élus, et cela en donnant l'exemple d'une douleur partagée.
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