samedi 11 octobre 2014
Ainsi va la paix…
Ainsi va la paix…
La paix ? Quelle paix ? On se posait justement la question, l'an dernier à la même époque, de savoir comment on pouvait bien prétendre 'uvrer à la paix en décernant le prix Nobel à un « machin » inapréhendable chargé de veiller à ce que la guerre sème la mort en respectant les règlements internationaux. Un comble ! Ainsi, après les Nobel à Obama et à l'Union européenne, la récompense attribuée, en 2013, à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques – institution internationale basée à La Haye (Pays-Bas) – était venue jeter un nouveau discrédit sur l'académie Nobel et un sale coup pour les utopistes qui croient encore à la paix universelle.
Syrie, Irak, Palestine, Congo, Lampedusa, Niger, Soudan, Birmanie… La liste serait longue des endroits sur notre planète où le malheur, la violence, la famine et le viol sont le quotidien de femmes et d'enfants victimes de la folie des hommes. Tant de drames, de charniers, tant d'images à pleurer de rage, tant de silences aussi, comme autant de complicités qui enlèvent bien du sens au prix Nobel de la paix, attribué pour la première fois en 1901.
Heureusement, ces palmarès indignes ont vite été disqualifiés et effacés de nos mémoires incrédules et rebelles. Sur les chaises de la dignité, aux côtés des Desmond Tutu, Rigoberta Menchu, Mandela ou de Klerk, nous y ajoutons donc, aujourd'hui, les noms de la jeune Malala et de Kailash Satyarthi. Les témoignages et les actes de la militante pakistanaise de 17 ans seulement, et de l'ingénieur indien âgé, lui, de 60 ans, sont de ceux qui méritaient d'être gravés dans le marbre de la paix. Coïncidence sans doute, mais l'une – pour la défense du droit à l'éducation face aux obscurantistes talibans – et l'autre – à la pointe du combat contre l'esclavage des enfants – n'ont de cesse que d''uvrer pour changer la condition féminine moyenâgeuse de leurs pays poudrières.
Ce sont là de rudes combats dans la droite ligne de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Ils honorent ceux qui les mènent et devraient interpeller ceux qui n'apportent pas le soutien vital à ces nobles causes. Pendant les congratulations, les guerres continuent. Ainsi va la paix.
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