mercredi 19 mars 2014
Heureusement que la société française tient bon !
Face à l'impuissance des politiques et à la crise de l'État providence, la société civile s'organise. Une idée britannique qui pourrait traverser la Manche.
L'État providence est à bout de souffle ? Les politiques sont impuissants ? Osons miser sur la société civile. C'est la philosophie du mouvement "Bleu blanc zèbre" que dévoile cette semaineAlexandre Jardin dans Le Point. L'écrivain s'est mis en tête de fédérer tous les Français "qui gouvernent déjà le réel".
Sa réjouissante initiative fait écho à la Big Society du Premier ministre britannique David Cameron. Depuis son élection en 2010, le leader conservateur a entrepris une transformation radicale des rapports entre l'État et la société, en s'appuyant sur celle-ci pour réformer les services publics. Développement des "free schools", incitation au "business fraternel", ouverture des services publics aux initiatives privées... Ces mesures visent à redéfinir en profondeur le rôle de l'État, qui, "d'un simple soutien financier, devient un catalyseur de capital". Trois ans après sa mise en oeuvre, la Big Society de Cameron est controversée, comme le montre une étude de l'Institut de l'entreprise. Mais dans le domaine de l'éducation et de l'innovation sociale, ses résultats sont probants.
La Big Society ne peut fonctionner que si les gouvernants acceptent de faire confiance aux gens et leur rendent le pouvoir. La classe politique française y est-elle prête ? Elle aurait besoin d'une bonne cure d'humilité. Comme l'explique dans Le Point le politologueDominique Reynié, "les Français se gouvernent mieux qu'ils ne sont gouvernés. L'État vacille mais la société tient bon. En 40 ans, l'État a laissé filer une dette qui atteint 2 000 milliards d'euros, tandis que les Français réussissent à épargner 10 000 milliards d'euros ; l'État ne peut empêcher les déficits publics, tandis que des millions de ménages assurent l'équilibre de leurs comptes." Heureusement que la société française tient bon !
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