TOUT EST DIT

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vendredi 14 février 2014

Pacte… transatlantique

Pacte… transatlantique


Allons donc ! Plutôt que de « pacte de responsabilité », ne risque-t-on pas désormais d'ironiser sur un pacte… transatlantique. C'est qu'à l'occasion du voyage de François Hollande aux États-Unis, on a beaucoup (trop) parlé du pacte de compétitivité, frôlant du même coup l'incident diplomatique franco-français, loin de Paris, entre notre Président et le « patron » du Medef, Pierre Gattaz. Venu pour vanter l'attractivité de la France et sa volonté d'ouverture aux entreprises, François Hollande a vu son message brouillé par les déplorations inopinées de Pierre Gattaz sur ce qu'il a qualifié de « pacte de contrainte » pour les employeurs hexagonaux. Les journalistes américains, naturellement sceptiques sur nos options économiques, n'en demandaient pas tant.
Ce n'était assurément, au-delà du fond, ni le lieu ni le moment pour faire passer un message à vocation syndicale. Pierre Gattaz a manqué d'élégance à l'égard du Président, qui l'avait invité dans sa suite, mais aussi de sens tactique. Ce qui l'a contraint à un peu glorieux rétropédalage et une position plus constructive.
Il n'empêche que l'incident illustre les difficultés du dialogue social en France où l'on a du mal à parler le même langage. Le pacte de compétitivité, de venu la pierre angulaire du quinquennat de François Hollande, donne lieu, de toutes parts, à un jeu de postures qui laisse mal augurer du grand compromis social envisagé. À l'évidence, chacun s'emploie à faire monter la pression en posant des préalables intenables.
Bien sûr qu'il ne peut pas y avoir d'engagement chiffré global du patronat. Bien sûr que les baisses de charges ne créeront pas automatiquement des emplois. Mais des objectifs par branches sont envisageables. Face aux réticences patronales, face aux oukazes syndicaux, il appartient au gouvernement de donner l'exemple en faisant preuve de moins de pusillanimité dans sa chasse aux déficits. Alors qu'on le voit hésiter sur tous les dossiers sensibles. l'exécutif ne pourra conduire sa réforme que s'il s'impose courageusement les rudes efforts qu'il demande aux autres.

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