samedi 1 février 2014
Le microcosme et les Français
Le microcosme et les Français
Le monde médiatique ne cesse de me sidérer par sa puérilité. Son rapport à l’ancien président de la République est révélateur. Hier, les radios, (même ma préférée, radio-classique), ne bruissaient que d’un événement, une petite phrase de Nicolas Sarkozy prononcée en Charente-maritime "Je n’aime pas les vacances". Ces mots donnaient lieu à mille supputations sur son "retour prochain" en politique. Je me souviens du traitement médiatique haineux,assassin envers sa personne dont il fut l’objet pendant son quinquennat: "voyou", "fou", "dictateur", "inculte", et les amalgames historiques nauséeux. Aujourd’hui, le même monde, fébrile, est aux aguets du moindre signe le plus infime de sa part. Il me fait penser à une meute qui brûle d’impatience dans l’attente que le lièvre sorte enfin de son terrier pour le prendre en chasse… On lui reprochait son ego et son culte de la personnalité. Mais pourtant, c’est le microcosme médiatique, la France d’en haut, comme un bambin en quête de sensations fortes, qui a besoin de lui, d’une figure centrale, d’un maître à haïr et à dénigrer. Sur la scène politique actuelle, les rôles sont bien calés, les personnages convenus, entre un pouvoir discrédité, une opposition démocratique morcelée, une droite protestataire en quête éperdue de respectabilité. Les personnages en sont tous assez fades et prévisibles, sans grand intérêt. Il manque à l’évidence le trublion, le feu follet, celui qui met le feu au poudres. Oui mais la France "d’en bas", celle de Monsieur et Madame Toutlemonde que nous croisons sur le marché du samedi matin, a l’esprit bien ailleurs: les études des enfants, garder son travail, trouver un appartement, finir le mois… De mille conversations, nous savons qu’elle n’a aucun goût pour les sauveurs, ne compte pas sur l’homme providentiel, ne croit plus aux solutions miracles. Elle n’attend pas grand chose du politique, mais au moins qu’il lui parle droit dans les yeux et cesse de la balader.
Désormais, c’est aux actes et aux résultats qu’elle jugera et le cas échéant, retrouvera la confiance. Les petits jeux l’indiffèrent, et le rêve, c’est fini…
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