François Hollande se montre souriant, solennel, un brin railleur, notamment à l'égard des journalistes, à l’occasion du cinquantième anniversaire de la Maison de la Radio, cette semaine.
Au-delà de l’hommage appuyé (creux par moments) à la « plus grande entreprise culturelle de France » (…) « réhabilitée » depuis quatre ans pour des raisons de « sécurité » ainsi que pour ouvrir « l’édifice à un nouveau siècle », le président s’autorise quelques apartés, des « petites blagues » parfois tant décriées qui régalent ce jour-là l’auditoire.
Et d’abord ce clin d’œil, inspiré par les « souvenirs » qu’il garde des « émissions cultes » et des « grandes voix » de la radio, celle du journaliste Pierre Bouteiller notamment. « J’étais jeune à l’époque » précise-t-il (voir vidéo 8'12) sur un ton de fausses confidences mais « je ne me lasse pas de répéter ce que [Pierre Bouteiller]confiait : qu’il est bon de ne rien faire quand tout s’agite autour de vous. »
« Autres temps, autres responsabilités » conclut le chef de l’Etat, non sans avoir remercié le public (acquis) comme dans un one man show, de quelques minutes, au cours duquel il n’aura épargné ni les journalistes ni se sera épargné lui-même.
Ainsi révèle-t-il, ironiquement, (14'18) qu’il écoute chaque matin la radio à ses « risques » (et périls). « 6h30 on sait jamais... 7h c'est confirmé… puis à « 8h [il] arrête » las d’entendre les éditorialistes.
Des traits d'humour qu'on ne retrouve pas dans la retranscription écrite du discours. Omission? « On ne les met pas » tout simplement, répond le service presse de l'Elysée, alors que le discours a été restranscrit après avoir été prononcé. « Ce n'est pas dans le contexte. »
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