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samedi 9 novembre 2013

14-18 : Hollande choisit encore la République contre la Nation

14-18 : Hollande choisit encore la République contre la Nation


A la veille du 11 novembre, François Hollande lançait en grande pompe, jeudi après-midi à l’Elysée, les commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale et le « Président normal » s’est visiblement trompé de cible et de discours, en se lançant par réflexe idéologique dans une exaltation de la République et un dénigrement de la Nation, alors que le 1,4 million de Poilus tombés au champ d’honneur lors de la guerre de 14-18 est bel et bien mort pour la France et non pour la République !
Mais l’ancien Premier secrétaire du PS garde jour et nuit ses œillères d’homme de gauche, ayant renié tout ce que son propre père lui a appris en son temps. Voilà donc les cérémonies commémoratives de la Grande Guerre assez mal parties car fondées sur des bases fausses, biaisées et erronées.
« Ce temps de mémoire arrive à un moment où la France s’interroge sur elle-même, sur sa place, sur son avenir, avec l’appréhension qui s’empare de toute grande nation confrontée à un changement du monde. C’est pourquoi je veux donner un sens à l’acte de commémorer », souligne d’emblée le chef de l’Etat, en faisant malheureusement dès le départ un contresens sur la signification du mot « commémorer ». Quelle désolation, par exemple, d’entendre le Président français déclarer : « Commémorer, c’est rappeler que la République a traversé des épreuves terrifiantes, qu’elle a toujours su se relever et qu’elle n’a peur de rien. » C’est la France qui est chère à notre cœur et pour laquelle nos soldats sont prêts à mourir, mais pas la République.
Quelle désolation d’entendre le premier des Français opposer arbitrairement et de manière plus que convenue le patriotisme au nationalisme dans des définitions réductrices et partisanes. « Le patriotisme aujourd’hui, c’est toujours l’amour des siens, ce qui n’a rien à voir avec le nationalisme qui est la haine des autres », martèle ainsi le chef de l’Etat, qui ajoute : « C’est la défense de la République, de ses valeurs et de sa promesse. » Toujours la République, laïque, socialiste et franc-maçonne, qui apparaît systématiquement comme l’unique référence portée aux nues. Comme si notre beau pays était né de rien en 1789 alors que ce sont « les rois (qui) ont fait la France… et qu’elle se défait sans roi », comme le souligne si justement la Royale, l’hymne de l’Action française.
Le 14 juillet transformé en manifestation pacifiste
C’est sans doute dans cette même logique antinationale que le Président Hollande nous laisse craindre le pire en nous annonçant un 14 juillet prochain quasiment transformé en manifestation pacifiste !
« Le 14 juillet 2014, à Paris, les 72 pays belligérants de la Première Guerre mondiale seront invités à participer, sur les Champs-Elysées, au défilé militaire. Ils seront rassemblés, à l’occasion d’une fête nationale inédite puisqu’elle sera internationale. » Jusque-là rien à redire, puisque ce ne sera pas la première fois que nous invitons des troupes étrangères à défiler le 14 juillet, même si cela sera sans doute difficile à organiser.
Mais le Président d’ajouter aussitôt : « Des soldats, avec leurs uniformes et leurs drapeaux, mais aussi des jeunes civils participeront à une manifestation en faveur de la paix. » On ne voit pas très bien ce que cette idée saugrenue recouvre réellement.
L’homme, qui ne cesse de parler de rassemblement et de citer le général De Gaulle à tout bout de champ, a encore raté ce jeudi une occasion de se grandir et de refaire un minimum d’unité nationale car il n’incarne que lui-même, un petit bonhomme aux idées étroites, et n’a aucune vision ni ambition pour la France.
Dans ses discours, comme dans ses prestations, il n’y a aucun souffle, aucune foi ni aucun enthousiasme qui puissent soulever et enthousiasmer demain la jeunesse de France en lui donnant envie de se dépasser par fierté nationale.
Jugez-en vous-même en lisant la chute de ce discours de jeudi à l’Elysée, prononcé pourtant devant l’ensemble du gouvernement et un impressionnant parterre de diplomates et de militaires :
« La France, quand elle se rassemble autour de ses symboles, le drapeau, la devise républicaine, l’hymne national, porte un message universel. Elle dit au monde les valeurs qui la constituent et la volonté qui continue de la porter. Mais elle exprime aussi ses exigences pour aujourd’hui et pour demain : réformer, réunir, réussir. »
Des mots creux qui ne veulent rien dire et sonnent le glas d’une occasion ratée.

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