Mais non, il ne faut pas sourire. Cette fois, ce serait vraiment sérieux. « Nous sommes en train […] de faire des pas de géant », assure même Pierre Moscovici, le ministre français des Finances. Sous la pression de l'opinion publique et, surtout, de la dette publique, tous les pays développés seraient vraiment décidés à en finir. Même les Anglo-Saxons qui, longtemps, ont profité du système.
Les autres paradis fiscaux sont sous pression. En Europe, l'étau se resserre sur le Luxembourg et l'Autriche. Une directive est prête à entrer en vigueur. La Commission européenne n'attend qu'un mandat des états membres pour négocier directement avec les paradis fiscaux européens. L'objectif est le même que celui du G7 : obtenir des échanges automatisés d'informations bancaires.
La Suisse, sous très forte pression, se dit prête à se plier aux demandes du G7. Elle pose toutefois à deux conditions. La première, c'est que les places exotiques (Singapour, Hong Kong…) fassent de même et, la seconde, c'est que tous les individus liés aux « trusts » soit concernés. Or, là, on touche au cœur du système anglo-saxon. Un trust, c'est un fondé de pouvoir, qui, aujourd'hui, n'a pas à révéler les propriétaires des sommes qu'il gère. Si George Osborne, et le gouvernement de sa Majesté, sont prêts à les sacrifier. Alors oui, ce sera peut-être bien la fin d'un monde.
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