TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

lundi 24 décembre 2012

Jérôme Cahuzac cahin-caha

Jérôme Cahuzac cahin-caha


 Le poste de ministre du Budget est exposé. Le grand argentier de l'État se doit d'être exemplaire, surtout dans une période de rigueur. En son temps Éric Woerth s'était trouvé dans le collimateur de Médiapart, pour l'affaire Bettencourt. Encore s'agissait-il pour partie d'une histoire de financement de parti politique, pas de suspicion d'évasion fiscale et de compte en Suisse dont est aujourd'hui soupçonné Jérôme Cahuzac, son successeur à Bercy... Pour l'heure, le ministre fait front et réfute totalement les informations du site d'Edwy Plenel. Pour autant, ces derniers jours, la pression s'accroît. La mystérieuse source avec son enregistrement rocambolesque d'une conversation vieille de dix ans est désormais connue, l'UBS censée blanchir le ministre botte en touche. Et l'on pourra interpréter le démenti de toute enquête portant sur le ministre, fait par l'administration fiscale en plein week-end, la veille de Noël, comme une preuve de fébrilité. C'est le propre de telles histoires que de susciter le doute. Jérôme Cahuzac bénéficie pour l'instant d'une bonne popularité parmi les parlementaires (où ses compétences sont reconnues), de la mansuétude de l'opposition et surtout du soutien affiché du Premier ministre et du Président. Mais alors que la question fiscale revient sur le devant de l'actualité avec l'affaire Depardieu et que le profil atypique - pour un ministre « de gauche » - de Jérôme Cahuzac (imposable à l'ISF, ex-directeur de clinique de chirurgie esthétique) est mis en lumière, il est clair qu'il ne s'agit pas là d'un cadeau pour François Hollande. Quelle que soit l'issue de cette affaire.

0 commentaires: