TOUT EST DIT

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mercredi 15 août 2012

Rien que la loi 


Le « blues » des jeunes des banlieues de Toulouse ou Mulhouse ne saurait excuser les débordements de cet été. Amiens a été le théâtre de véritables scènes de guérilla urbaine. On est loin des chahuts provoqués par des jeunes désœuvrés, comme aiment à le répéter les partisans de l’excuse perpétuelle.
Le président de la République l’a rappelé fort opportunément hier : la sécurité est « non seulement une priorité, mais une obligation ». Il aurait pu ajouter une obligation pour l’État comme pour toutes les collectivités et les parents des casseurs. La liste des excuses qu’on trouve aux vandales est à peine moins longue que celle de leurs excès, et il serait temps d’en finir avec la culture de la permissivité comme avec celle de la « gonflette » qui n’émeut personne, surtout pas les pyromanes des banlieues.
Le discours ferme de l’État n’est pas nouveau. Les prédécesseurs de François Hollande ont martelé avec plus ou moins de bonheur leur volonté de restaurer l’ordre dans les quartiers difficiles. Le nettoyage sous pression promis par Nicolas Sarkozy comme les stages de cinéma des adeptes de la méthode douce ont échoué car, si le président change, les comportements des casseurs, eux, ne varient pas. Avec une affligeante constance, ils sèment désordre et perturbation dans leurs quartiers.
Cette manie française de défaire ce que le prédécesseur a mis en place ouvre la porte à tous les excès. Il serait bon d’appliquer la loi, rien que la loi, dans toute sa sévérité, une bonne fois pour toutes et de s’y tenir, quelle que soit la couleur politique du moment. Il faudra aussi s’en donner les moyens, et on en est loin.
La France vit comme s’il y avait une sécurité de droite et une sécurité de gauche, alors qu’il ne devrait y avoir dans notre pays qu’une seule sécurité : celle que garantit et impose la loi républicaine. Au lieu de cela, on voit le ministre de l’Intérieur brandir sa matraque alors que sa collègue de la Justice joue aux Bisounours.
François Hollande aime à se dire qu’il est un président « normal ». C’est bien ! Des millions de Français ont également envie de mener une vie normale, débarrassés de la peur des violences absolument anormales.

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