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samedi 31 décembre 2011

Grèce: Elefthérotypia, un quotidien historique de gauche, risque la faillite

 La société propriétaire du quotidien historique de gauche Elefthérotypia, l'un des principaux journaux grecs, a demandé vendredi à la justice d'être soumise à une procédure spéciale, prévue pour les entreprises en difficulté financière, a-t-on appris de source judiciaire.

Cette procédure, prévue dans le code des faillites, permet à l'entreprise d'élaborer avec l'accord de ses créanciers un plan de restructuration et d'assainissement afin d'éviter la faillite, selon la même source.


Comptant environ 800 journalistes, administratifs et techniciens, "le quotidien n'a pas été publié depuis une semaine en raison des grèves reconductibles de 48 heures du personnel réclamant des salaires impayés depuis le mois d'août", a indiqué à l'AFP Panos Sokos, représentant des employés.

Me Dimitris Klokotaras, l'avocat du personnel, estime que "le recours à la justice n'est qu'une manoeuvre de la société pour éviter de payer les arriérés" et que le journal "ne risque pas la faillite".

Déficitaire depuis 2008, comme plusieurs médias grecs pour cause de crise, la société propriétaire du quotidien, X.K.Tegopoulos S.A, "a entamé en été son assainissement et demandé un emprunt auprès d'une banque grecque, qui jusqu'ici n'a pas été octroyé", explique M. Sokos.

Les banques grecques, qui détiennent un grand nombre d'obligations de l'Etat, sont soumises depuis septembre à un contrôle international en vue de leur recapitalisation dans le cadre de la restructuration de la dette grecque.

Ce contrôle a limité l'octroi de crédits aux entreprises, dont plusieurs souffrent de manque de liquidités.

Depuis sa fondation en 1975, un an après la chute de la junte, Elefthérotypia, surnommé "le journal des rédacteurs", a cultivé une image de tribune libre pour les mouvements de gauche. Il fut parmi les premiers quotidiens à publier les revendications des groupes extrémistes grecs dans les années 80 et 90.

La crise de la dette depuis deux ans a provoqué la fermeture de deux quotidiens grecs tandis que les licenciements sont monnaie courante. Une chaîne privée de télévision a récemment cessé de transmettre son programme pour cause de grève du personnel, impayé depuis plusieurs mois.
TOUTE PRESSE DE GAUCHE QUELLE QU'ELLE SOIT DOIT DISPARAITRE, ELLE VÉHICULE UN PSEUDO-HUMANISME DE PACOTILLE QUI AVEUGLE LES PEUPLES. 

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