TOUT EST DIT

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mardi 26 juillet 2011

La nouvelle batterie de mesures de l'UMP contre l'immigration

Après les 35 heures, l'immigration. L'UMP a réuni une nouvelle convention thématique sur ce sujet qui vient de faire l'objet d'une nouvelle loi au Parlement, jeudi 7 juillet. Une manière de répondre aux attaques venues à la fois de la gauche et du Front national sur cette question, dont s'est emparé le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, dans la perspective de 2012.

La gestion de ce dossier est symptomatique des tensions qui agitent la majorité. Alors que son aile centriste critique de plus en plus ouvertement un certain nombre de prises de position, l'UMP doit aussi gérer la pression de ses élus les plus à droite, notamment ceux du collectif La Droite populaire, qui souhaitent, eux, muscler encore le discours.
L'ENCADREMENT DE LA BINATIONALITÉ TOUJOURS SUR LA SELLETTE
En juin, la question de la binationalité a donné lieu à une brève passe d'armes entre les deux tendances. Lionnel Luca, membre de La Droite populaire, souhaitait encadrer la binationalité. Mais le gouvernement n'a pas souhaité le suivre sur ce terrain polémique. Notamment parce qu'une bonne partie des Français vivant à l'étranger, qui constituent un vivier électoral pour le parti présidentiel, possèdent deux nationalités.
M. Luca avait menacé de démissionner de son poste de secrétaire national à l'immigration. Mais il est finalement resté, Jean-François Copé ayant promis qu'une autre convention du parti serait consacrée à cette question. Mais Claude Guéant a déjà fait savoir son opposition de principe, rappelant, jeudi sur RTL, que "le gouvernement n'a aucune intention de changer la loi dans ce domaine". Le ministre précise qu'il s'agit  d'"un faux problème parce que les binationaux n'ont pas le choix. Ils sont binationaux du fait des législations des Etats, et la réalité du problème c'est celle des conditions dans lesquelles on entre dans la nationalité française".
FUSIONNER LES ORGANISMES DE STATISTIQUES ?
Par ailleurs, le ministre a assuré une nouvelle fois, jeudi, qu'il serait "irresponsable de ne pas agir" pour réduire l'immigration légale, car "les capacités d'accueil de la société française ne sont pas sans limites". L'UMP propose par exemple d'interdire, sauf cas exceptionnel, la régularisation d'une personne entrée illégalement sur le territoire.
Le parti propose également une série de mesures au niveau européen : renforcement des moyens de Frontex, l'agence européenne de surveillance des frontières, ou création d'un système de "caution retour" : pour les cas considérés comme "à risque" par le parti, un visa de court séjour ne serait délivré qu'en échange d'une caution financière, rendue lors du retour de la personne.
Le coût de l'immigration, question qui agite l'extrême droite et la frange la plus droitière de la majorité, est également abordé. Le parti ne propose rien de moins que de fusionner l'Institut national de la statistique et des études économique (Insee), la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) et l'Institut national des études démographiques (INED) en un seul, l'Institut national des études et statistiques (INES). Celui-ci "serait notamment chargé de proposer des pistes pour améliorer le recensement et les études sur l'immigration (coût, démographie…)".
DES STATUTS MODIFIÉS POUR LES MIGRANTS
L'UMP évoque aussi la mise en place d'un "contrat à durée déterminée de trois à cinq ans pour les travailleurs immigrés" assorti d'un volet de formation, ou encore la possibilité de faire payer aux entreprises qui embauchent des travailleurs immigrés une taxe destinée à prendre en charge une partie des coûts du contrat d'accueil et d'intégration que signent les migrants arrivant en France, et qui oblige à une série de formations, notamment à la langue française. Un système "à points" destiné à sélectionner des immigrés en fonction de compétences spécifiques pourrait aussi être expérimenté.
Enfin, le parti évoque un conditionnement des aides sociales et familiales au respect des "obligations scolaires" des enfants immigrés et au respect des conditions du contrat d'accueil et d'intégration.
J'AI BIEN PEUR QUE CELA NE SOIT PAS SUFFISANT.

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