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vendredi 18 février 2011

Polémique. La maire de Vénissieux veut balayer les femmes de ménage sexy

La polémique sur les "Lady clean" monte d'un cran avec des démarches de Michèle Picard, la maire de Vénissieux, auprès de la justice et du gouvernement pour mettre fin à cette activité. Celui par qui le scandale arrive lui répond dans nos colonnes.
Michèle Picard (PCF) ne veut pas en rester au stade de la dénonciation. La semaine dernière, la maire de Vénissieux s’était indignée de l’existence du site « sensualcleanservice.com » qui propose les services de femmes de ménage en tenue sexy à des particuliers. Implantée à Montpellier et à Paris où selon son gérant « elle a réussi de bons débuts », l’entreprise qui gère le site se développe à Lyon, Toulouse et Lille. Elle emploie pour le moment quatre « Lady Clean » dont une commence son activité à Lyon selon le gérant.
Dans le prolongement de son indignation, Michèle Picard vient de prendre la plume pour tenter d’obtenir la fermeture de la société présente. Et à l’instar du député André Gerin (PCF), son prédécesseur à la mairie de Venissieux, Michèle Picard ne fait pas dans la demi-mesure. Des courriers sont en effet partis tous azimuts. Au gouvernement, elle demande de « tout mettre en œuvre pour que cette atteinte intolérable aux droits des femmes cesse dans les plus brefs délais. » Elle interpelle également Laurence Parisot (Medef) en considérant que « cette activité porte gravement atteinte à l’éthique des entreprises françaises ». Enfin, elle interroge Marc Désert, procureur de la République, et Bernard Cholvy, directeur départemental du travail : « Comme est-il possible qu’une entreprise enregistrée dans le secteur « nettoyage courant des bâtiments » puisse exercer, en toute impunité, dans un registre proche de la prostitution ? » Dans le même temps, un cabinet d’avocats a été sollicité afin de plancher sur la possibilité d’engager une action en justice contre la société. Plusieurs associations de défense de la condition des femmes, notamment dans le Nord et à Toulouse, envisagent aussi des actions. Ainsi pour l’association Mix’Cité, très active dans ces deux régions « le gérant fait croire que c’est un service rigolo et fun de demander à une femme de venir faire du ménage en petite tenue. Il joue sur la situation précaire des étudiantes et parfois de mères de famille qui ne s’en sortent pas. On revient aux mêmes rapports hommes/femmes basés sur la soumission et la séduction, des schémas déjà colportés par la pub et les clips. Il y a de meilleurs moyens pour créer des emplois ».
L’offensive contre les lady clean dépasse les clivages politiques puisqu’hier soir la député de droite Christine Boutin cherchait aussi des moyens d’intervenir.

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