TOUT EST DIT

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vendredi 27 août 2010

La nouvelle arme de l'ONU contre les pirates : Jack Lang

Décidément infatigable, Jack Lang, qui aura 71 ans le 2 septembre, a été nommé, jeudi, conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, pour les questions juridiques liées à la piraterie au large de la Somalie. Il avait été un temps question, l'an dernier, que le député du Pas-de-Calais fût nommé ambassadeur de France à l'ONU, mais cette idée avait fait long feu, soit qu'elle ait finalement été abandonnée par Nicolas Sarkozy, soit que l'intéressé ne l'ait pas trouvée suffisamment intéressante. Par la suite, le président de la République l'avait choisi comme émissaire spécial successivement à Cuba, puis en Corée du Nord.


Pour expliquer la nomination de Jack Lang, le porte-parole de l'ONU Martin Nesirky a mis en avant les compétences du député français en droit international. De fait, ce socialiste s'était d'abord fait connaître comme un juriste éminent, agrégé de droit public et professeur de droit international. L'ancien ministre de la Culture de François Mitterrand sera chargé "d'identifier de nouvelles mesures pouvant être prises pour aider les États, notamment ceux de la région, à poursuivre en justice et incarcérer les personnes qui se livrent à la piraterie." Le porte-parole a ajouté que Jack Lang devra "étudier dans quelle mesure les États de la région sont prêts à accueillir sur leur sol d'éventuels nouveaux mécanismes judiciaires dont la création a été envisagée par M. Ban dans son dernier rapport." Dans ce texte, publié le 20 août, le secrétaire général de l'ONU propose les options suivantes :


- Consolidation de l'aide de l'ONU pour renforcer les capacités des États de la région en matière de poursuite et d'incarcération des personnes responsables d'actes de piraterie et de vols à main armée au large des côtes somaliennes.
- Mise en place d'un tribunal somalien siégeant sur le territoire d'un État tiers de la région, avec ou sans la participation de l'ONU.
- Mise en place d'une chambre spéciale relevant de la juridiction d'un ou de plusieurs États de la région, sans participation de l'ONU.
- Mise en place d'une chambre spéciale relevant de la juridiction d'un ou de plusieurs États de la région, avec la participation de l'ONU.
- Création d'un tribunal régional sur la base d'un accord multilatéral entre États de la région, avec la participation de l'ONU.
- Création d'un tribunal international sur la base d'un accord entre un État de la région et l'ONU.
- Mise en place d'un tribunal international par une résolution du Conseil de sécurité en vertu du chapitre VII de la Charte des Nations unies.


Le Conseil de sécurité de l'ONU, dans sa résolution 1918 d'avril 2010, avait appelé l'ensemble des États à criminaliser la piraterie et à durcir les lois destinées à juger et emprisonner les pirates interpellés au large des côtes somaliennes.


Lors d'une réunion sur la piraterie mercredi, le Conseil a pris acte de ces propositions, sans choisir entre elles, et s'est félicité de la création du poste de M. Lang.
L'ambassadrice américaine Susan Rice, qui représente les États-Unis à l'ONU, a adoubé le nouveau représentant spécial, dans un communiqué diffusé jeudi, dans lequel elle dit "se réjouir de collaborer étroitement avec lui et de pouvoir coordonner nos efforts"

Jack Lang a indiqué, de son côté, qu'il travaillerait en étroite coopération avec le Groupe de contact sur la piraterie au large des côtes somaliennes.

Il a ajouté au micro d'Europe 1 : "Je ne suis pas un spécialiste de la piraterie. Mais je suis un spécialiste du droit de la mer." Dans un grand livre d'entretien biographique (Demain comme hier, Entretiens avec Jean-Michel Helvig, Fayard) publié l'an dernier, Jack Lang n'aborde nullement cette "spécialité", le droit maritime ne semblant pas appartenir aux centres d'intérêt qu'il souhaitait alors mettre en avant. Aujourd'hui, l'élu socialiste détaille sa vision. Selon lui, il convient d'"essayer d'imaginer des solutions juridiques pratiques qui permettent d'être beaucoup plus efficaces dans la poursuite, l'arrestation et le jugement des pirates (...). La piraterie est un symptôme. Il faut s'attaquer à la source même de la piraterie, la pauvreté, l'instabilité, la présence de plus en plus importante d'Al-Qaeda au sud de la Somalie."

QUELLE TORPILLE !! DOMMAGE QUE L'OGIVE SOIT GRILLÉE !

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