TOUT EST DIT

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dimanche 18 juillet 2010

Les « stress tests » devraient rassurer

C'est le 23 juillet que doivent être publiés les résultats de la nouvelle série de tests de résistance auxquels se soumettent 91 banques européennes. Les gouvernements de la majorité des pays concernés se disent confiants. De même que Dominique Strauss-Kahn, le patron du FMI.
Plus que sept jours avant le jour J. C'est vendredi 23 juillet à 18 heures que seront connus les résultats de la nouvelle série de « stress tests » ou tests de résistance auxquels sont soumises 91 banques européennes dans 20 pays. L'exercice a évidemment pour but de rassurer les marchés sur la solidité des banques du Vieux Continent et tout particulièrement celles de la zone euro. Les dirigeants politiques européens, les responsables d'organismes internationaux ont d'ores et déjà multiplié les déclarations rassurantes.

Les autorités ont aussi promis la transparence. En début de semaine, les ministres européens des Finances ont convenu que les résultats « consolidés » seront publiés à la fois de manière agrégée et banque par banque. La publication de ces résultats « déconsolidés » devrait intervenir, quant à elle, dans un délai « de deux semaines au maximum ».

« L'objectif est d'avoir une présentation qui donne les plus grandes garanties de crédibilité à l'ensemble des institutions », a expliqué Didier Reynders, en début de semaine à l'issue d'une réunion des ministres européens des Finances. Et d'apporter rapidement une solution si les tests faisaient ressortir la fragilité d'un établissement. En cas de difficulté, les banques concernées devraient d'abord chercher à se financer auprès des actionnaires ou sur le marché. Si elles n'y parvenaient pas, elles pourraient ensuite avoir recours aux aides et aux mécanismes de protection nationaux, avec l'accord de la Commission européenne. En cas de « problèmes extrêmes », les Etats pourraient se retourner vers l'Union en faisant appel au fonds d'aide d'urgence en cours de création, financé à hauteur de 60 milliards d'euros par le budget communautaire et capable de mobiliser, au total 750 milliards d'euros avec le soutien du FMI.

Tour d'horizon des prévisions, avec un maître mot : rassurant.

Dominique Strauss Kahn, directeur général du Fonds monétaire international (FMI), se montre confiant sur le résultat des tests. « J'ai le sentiment que ce qui va sortir de tout cela sera plutôt rassurant », a-t-il dit ce vendredi dans une interview diffusée sur France 24. « Et qu'on va s'apercevoir que toutes les grandes banques européennes en fait sont suffisamment solides pour résister à un quelconque tremblement de terre», a-t-il poursuivi, même s'il n'exclut toutefois pas qu'il faille « peut-être » recapitaliser de petites banques.

Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroup, s'est voulu lui aussi confiant, assurant dans une interview accordée au journal autrichien « Kurier » : « je n'attends pas de grandes catastrophes » lors de la publication des résultats des tests.

En France, en Scandinavie ou encore au Royaume-Uni, on affiche une certaine sérénité face à ces tests. C'est aussi le cas en Irlande et en Italie. En Irlande, qui soumettra ses deux principales banques à l'exercice, « les banques rempliront les obligations en matière de capital que nous avons édictées », a déclaré Patrick Honohan, gouverneur de la Banque d'Irlande, qui estime que cela sera suffisant pour permettre aux banques irlandaises de résister aux scénarios de stress. Mario Draghi, gouverneur de la Banque d'Italie, s'est dit quant à lui « confiant dans le fait que les tests montreront que les ressources en capital des banques italiennes sont suffisantes et remplissent les critères au-delà du minimum requis ».

Même confiance au Portugal.« Les résultats obtenus indiquent que les institutions (financières, ndlr) montrent de bons ratios de solvabilité, ce qui confirme la solidité du système bancaire portugais et de ses institutions », a déclaré lundi dernier le secrétaire au Trésor portugais Carlos Pina. Et d'ajouter que le système bancaire du pays « n'a pas de problème de capital à résoudre ». Il se dit « convaincu que la publication des résultats des tests dissipera la plupart des malentendus sur les fondamentaux du système bancaire et renforcer la confiance des investisseurs internationaux ».

Les regards se tournent plutôt vers la Grèce, où plusieurs banques pourraient avoir besoin d'une recapitalisation compte tenu de la croissance à deux chiffres des créances douteuses. L'Espagne, qui a poussé en faveur de ces tests ( ils concerneront 27 établissements dans la péninsule ibérique), semble pour sa part prête à prendre les mesures nécessaires pour assainir son secteur bancaire. Quant à l'Allemagne, où 14 banques seront testées, le fonds « Soffin est prêt à agir rapidement, il est là pour ça et les structures sont en place », a tenu à rappeler la semaine dernière Florian Toncar, à la tête de la commission parlementaire supervisant le fonds de secours des banques allemandes. « Mais je ne m'attends pas à ce qu'il se passe grand chose à la suite des « stress tests » », a-t-il ajouté.

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