L'humoriste a signé sa dernière chronique mercredi matin. Jean-Luc Hees, patron de Radio France, annonce qu'il ne remplacera pas le «petit tyran» à cette tranche. Didier Porte est également licencié de l'antenne.
«Allez Mesdames et Messieurs, dernière chronique de Stéphanie Guillon, on en profite à fond c'est la dernière !» Tel un saltimbanque alpaguant son public, l'humoriste a annoncé mercredi haut et fort son départ.
Son remerciement se tramait depuis longtemps : déjà en juin 2009, le doute planait sur la reconduite de sa pastille d'humour. Mais le sursis n'a duré qu'un an. Dans une interview au monde.fr, le patron de Radio France, Jean-Luc Hees, a définitivement déclaré Stéphane Guillon persona non grata. «Si l'humour se résume à l'insulte, je ne peux le tolérer pour les autres mais également pour moi. Quel patron d'une grande entreprise accepterait de se faire insulter par un de ses salariés sans le sanctionner ?» Guillon avait à de nombreuses reprises étrillé la politique menée par Jean-Luc Hees et Philippe Val, qu'il accusait d'être inféodés à Nicolas Sarkozy.
«Liquidation totale des humoristes»
L'audience enviable de Guillon n'a pas suffi à le rendre indéboulonnable. La sanction était au contraire indispensable pour Hees, vexé de s'être fait «cracher dessus en direct.» «Je ne m'appelle pas Raymond Domenech», a-t-il lâché dans l'interview.
Fidèle à sa ligne, Guillon qualifie la décision de «politique» et dénonce la «liquidation totale des humoristes» sur les ondes de la station. La suppression de l'interlude humoristique glissé dans la matinale d'Inter est en effet actée : «Il n'y aura pas de remplaçants», a prévenu Hees, ni de changements d'horaire. Ce mercredi matin, une deuxième tête est tombée, celle de Didier Porte, pour qui fait le billet d'humeur à charge sur Nicolas Sarkozy a marqué le début des hostilités avec la direction de la station.
Pour l'amuseur public, «ce petit dérapage sur Villepin et Sarkozy reste un prétexte.» La vraie raison selon lui est plus obscure : «Je sais que Christian Estrosi a récemment écrit à la présidence pour se plaindre d'une de mes chroniques. Je veux pas jouer les martyrs politiques mais ça me semble disproportionné. J'ai l'impression qu'on fait le ménage à deux ans des présidentielles», a-t-il commenté.
Quant à Guillon, les relations tumultueuses qu'il entretenait avec sa hiérarchie étaient un secret de polichinelle. En cause notamment, les sorties bien connues de l'agitateur radiophonique qui avaient placé la direction en porte-à-faux vis-à-vis de certains hommes politiques : la chronique sur la libido prétendument débridée de Strauss-Kahn ou le portrait au vitriol d'Eric Besson restent dans les annales de la provocation signée Guillon.
Alors que son confrère Didier Porte s'était dans un premier temps vu offrir une solution de repli au Fou du Roi, Stéphane Guillon a été radié sans jamais voir l'ombre d'une bouée de sauvetage. Et l'humoriste de clore le chapitre d'Inter la gorge serrée : «Merci à tous du fond du cœur, vous allez me manquer». Les «quatre millions d'oreilles» qui se réveillaient chaque matin avec le trublion vont peut-être aussi regretter cette tranche d'insolence.
mercredi 23 juin 2010
Les adieux forcés de Guillon et Porte à France Inter
HEUREUX DE VOIR CES DEUX TÊTES DE CONS DISPARAITRE DE LA RADIO. LEUR HUMOUR EMPRUNT DE HAINE N'AVAIT MÊME PAS L'EXCUSE DE LA RANCŒUR.
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