TOUT EST DIT

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mardi 8 juin 2010

La conductrice voilée et son compagnon placés en garde à vue

andrine Mouleres, qui avait été verbalisée pour conduite avec un niqab à Nantes, son compagnon Lies Hebbadj et un homme travaillant pour lui sont en garde à vue depuis lundi matin 7 juin à la section financière de la police judiciaire de Nantes, a indiqué le parquet. Le troisième gardé à vue est un homme travaillant pour le compte de Lies Hebbadj au sein d'un taxiphone de Nantes, a précisé le procureur de la République à Nantes, Xavier Ronsin.
Le procureur s'est refusé à commenter la raison de ces gardes à vue ; il a néanmoins confirmé qu'elles avaient lieu dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nantes, à la demande de la préfecture de Loire-Atlantique, pour faire la lumière sur "une suspicion de relations polygames" de Lies Hebbadj et des "interrogations sur la régularité des aides sociales dont bénéficieraient plusieurs personnes de sexe féminin qui seraient en relation" avec lui. Selon une source proche du dossier, les gardes à vue porteraient sur des suspicions "d'escroquerie, de travail dissimulé et de fraude aux aides sociales".

PERQUISITIONS

Lies Hebbadj "fait l'objet d'un acharnement politique sans précédent", dénonce son avocat, Me Aziz Ramdani, pour qui cette garde à vue est "la suite logique de l'instrumentalisation (...) de [son] client à des fins de politique politicienne". Me Jean-Michel Pollono, l'avocat de Sandrine Mouleres, dénonce également cette procédure : "Je ne comprends pas qu'on puisse prendre ma cliente en otage pour faire pression sur M. Hebbadj pour une contravention de 22 euros légitimement contestée."

Des perquisitions ont eu lieu lundi, notamment au domicile de Lies Hebbadj et à celui de sa compagne à Rezé. L'homme, qui a reconnu devant la presse avoir plusieurs maîtresses, a été placé sous le feu des projecteurs en plein débat sur l'interdiction du voile intégral, quand l'une de ses concubines a décidé de contester une contravention pour avoir conduit en portant un niqab.

Le ministre de l'intérieur, Brice Hortefeux, a pris la main dans cette affaire. "Parce que la République doit faire respecter le droit des femmes, doit refuser qu'elles soient emmurées, instrumentalisées, humiliées, parce que la République doit veiller à ce que les allocations financées par la solidarité nationale ne soient pas détournées, j'avais le devoir de porter cette affaire devant la justice", avait-il alors déclaré.

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