TOUT EST DIT

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dimanche 31 janvier 2010

Le comédien français Pierre Vaneck est mort

Visage populaire du théâtre et du cinéma français, Pierre Vaneck est mort dimanche matin 31 janvier, à l'âge de 78 ans. "Il est décédé ce matin à l'hôpital des suites d'une opération cardiaque qu'il n'a pas supportée", a déclaré à l'AFP son agent, Marie-Laure Munich, saluant "un immense acteur de théâtre et un homme d'une grande humanité".
Alors qu'il a fait de nombreuses apparitions au théâtre, il a également joué dans une trentaine de films. Il a été à plusieurs reprises de l'aventure du Festival d'Avignon, dans les années 60, avec Jean Vilar et Georges Wilson. Plus récemment, il a participé à la création, en 1994, de "Art", la pièce à succès de Yasmina Reza.

Deux de ses petits-enfants jouent dans la série télévisée "Plus belle la vie".

Fillon est «déterminé à faire des efforts sans précédents»

INTERVIEW - Pour revenir sous la barre des 3% des déficits en 2013, François Fillon s'engage à faire progresser la dépense publique à un rythme inférieur à 1% par an. Un effort jamais réalisé qui nécessite «une mobilisation nationale».

LE FIGARO. - Vous allez envoyer à Bruxelles en début de semaine votre plan de redressement des finances publiques. Quelles sont vos solutions ?

François FILLON. - Avec le président de la République, nous sommes déterminés à faire des efforts sans précédent qui nécessitent une mobilisation nationale. Ce plan prévoit que les dépenses publiques globales progresseront à un rythme inférieur à 1% par an. Jamais un gouvernement n'aura fait autant. Concrètement, cela signifie un gel du budget des ministères et des efforts comparables pour les collectivités locales. Quant à l'objectif de progression des dépenses de l'assurance-maladie, il devra descendre sous les 3%. N'oublions pas que nous étions à 5 ou 6% il ya quelques années. S'agissant des effectifs de l'État, nous allons poursuivre le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux jusqu'à la fin du quinquennat.

Les niches fiscales et sociales ont commencé à être plafonnées. Allez-vous en supprimer purement et simplement ?

D abord, nous n'en créerons plus aucune. Nous devons nous interroger sur leur efficacité : certaines d'entre elles ne sont pas, ou plus, stratégiques. Nous limiterons les autres dans le temps - pour nous obliger à vérifier régulièrement si elles remplissent leurs objectifs - et réduirons leurs plafonds. Mais pas question d'alourdir le coût du travail.

Tout cela suffira-t-il pour revenir à 3% de déficit en 2013 ?

Oui,si nous parvenons à partir de 2011 à atteindre une croissance de 2,5% par an. Ce rythme me paraît crédible compte tenu de la stratégie de croissance que nous sommes en train de mettre en place. Nous affecterons les recettes de la croissance à la réduction du déficit. Ce qui nous permettra de le faire revenir à 6% du PIB l'an prochain, 4,6% en 2012. Et enfin 3% en 2013, si aucune nouvelle crise ne vient perturber cette trajectoire.

Comment comptez-vous faire participer les collectivités locales à cet effort ?

D'abord, je regrette que les régions et les départements gérés par des élus de l'opposition ne soient pas venus, jeudi, à la conférence nationale organisée par le président de la République. Cette conférence voulait marquer le début d'un processus commun autour d'un constat partagé : il faut mettre fin à 35 ans de déficit. Soit nous arrivons à résorber nos déficits dans le cadre d'un dialogue avec les collectivités locales, ce que je souhaite, soit l'État sera obligé de le décider seul ce qui serait dommage car notre démocratie a besoin de consensus sur les enjeux essentiels.

Les collectivités rétorquent que l'Etat ne cesse de leur transférer de nouvelles charges...

J'ai été élu local, j'ai moi même dit que c'était la faute de l'État.Alors aujourd'hui, on ne me la fait pas ! L'État soutient les collectivités locales. Et, sans les accuser de tous les maux, il n'est pas normal que leurs dépenses progressent depuis 2003 de plus de 6% par an hors transferts de compétences, et qu'elles continuent à embaucher massivement. Il faut qu'elles se fixent des règles équivalentes à celles que se fixe l'État.

Vous êtes donc favorable à une règle d'équilibre budgétaire contraignante?

L'idéal serait effectivement un accord sur une règle d'or, qui nous permettrait de revenir à l'équilibre à horizon 2020. Mais je ne suis pas convaincu qu'il faille en faire une règle constitutionnelle car changer la Constitution n'est pas chose facile.

Le débat sur les retraites s'est ouvert sur l'idée d'un changement radical de système. Y êtes-vous favorable ?

Je n'ai jamais cru à la remise à plat complète. Cette idée me semble non seulement une utopie mais la meilleure façon de ne rien faire. Aucun pays au monde n'a jamais changé brutalement de système. Le nôtre repose principalement sur la répartition ; avec le président nous nous sommes engagés à le préserver, il nous faut donc en ajuster les paramètres pour l'équilibrer. On peut retourner le problème dans tous les sens, et adopter un système par points ou par «comptes notionnels», cela ne changera rien aux contraintes démographiques et au vieillissement de la population : il nous manquera 100 milliards par an à l'horizon 2050.

La baisse des pensions est écartée. Qu'en est-il d'une hausse des cotisations?

Le Conseil d'orientation des retraites nous montrera, en avril, que la crise a aggravé la situation en réduisant les recettes et que l'allongement de la durée de cotisation, dont j'ai été l'un des artisans en 2003, n'a pas un effet suffisant sur les comportements : l'âge moyen de départ à la retraite augmente, mais très peu. La question sera donc posée, tout comme celle des cotisations. Le sujet a d'ailleurs déjà été abordé. En 2003, avait été acté le principe d'une hausse des cotisations retraite compensée par la baisse des cotisations chômage. La crise n'a pas permis de le faire fin 2008 mais la tendance démographique sur laquelle reposait cette «bascule» demeure. L'idée est donc toujours d'actualité. Je rappelle que le patronat l'avait validée en 2003.

Quand le chef de l'État affirme que «tout le monde sera concerné» par la réforme, parle-t-il uniquement de l'âge de départ et la durée de cotisation ?

Aucune question n'est taboue. Celle du calcul de la pension sur les six derniers mois de salaire, dans la fonction publique, se pose évidemment. Mais s'il y a des évolutions, elles devront tenir compte de la réalité des choses, et notamment du fait que les primes ne sont pas intégrées dans le calcul pour les fonctionnaires. Ces primes frôlent parfois 50% du salaire.

Faut-il «piocher» dès maintenant dans le Fonds de réserve des retraites, comme le propose la présidente de la Caisse nationale d'assurance-vieillesse ?

Le FRR, c'est l'État qui l'abonde, donc cela finit par se retrouver dans la dette. Cela peut être un outil pour passer un cap mais cela ne règle aucun problème de fond. Certains ont même proposé que le grand emprunt finance les retraites : c'est dire s'il était temps que nous posions la question des cours d'économie au lycée !

Les entreprises restent très tentées de pousser les seniors dehors…

C'est un problème fondamental. Si les Français sont réticents à augmenter la durée de la vie active, c'est surtout parce qu'ils ont peur du chômage. Le patronat ne peut pas nous demander d'allonger la durée des carrières et continuer à licencier les seniors. Il y a une légère amélioration mais il faut vraiment aller plus loin. Si besoin, nous prendrons de nouvelles mesures, pourquoi pas un bonus-malus sur les cotisations sociales. La question de la pénibilité sera aussi sur la table. Il ne faut pas en faire le point central du débat, mais elle doit être prise en compte, dans le cadre d'accords entre syndicats et patronat, ciblés sur des métiers précis, avec des critères objectifs comme l'espérance de vie.

Craignez-vous que les remous internes au Medef vous compliquent la tâche sur les retraites ?

Je me garderai bien de les commenter mais nous avons besoin d'interlocuteurs qui tiennent leurs engagements. C'est plus facile quand ils sont rassemblés. Il faut en tout cas que la dynamique lancée sur la représentativité syndicale se poursuive, ce qui suppose de régler la question de la mesure de l'audience dans les TPE, et que les entreprises jouent le jeu sur la remontée des résultats aux élections professionnelles. Elles ne sont qu'une minorité à le faire. Ce n'est pas possible.

Partagez-vous l'optimisme du chef de l'État sur l'emploi ?

Nous sommes effectivement dans une phase de ralentissement de la hausse du chômage. En 2010 nous aurons encore des hausses, mais elles devraient être de plus en plus faibles. Je pense vraiment qu'on assistera à une stabilisation puis à une baisse dans la deuxième moitié de l'année.

Faut-il prolonger certains dispositifs qui ont limité l'envolée du chômage l'an dernier, comme l'assouplissement du recours au chômage partiel ?

Cette mesure a été très efficace. Elle fait partie d'un arsenal comme nous en avons rarement eu dans notre pays : conventions de reclassement personnalisé, contrats de transition professionnelle, exonération totale de charges pour les embauches dans les entreprises de moins de 11 salariés, fonds d'investissement social, et bientôt fonds de sécurisation des parcours professionnels qui concernera 700.000 personnes. Nous allons effectivement étudier, le 15 février lors du rendez-vous sur l'agenda social 2010, la possibilité de poursuivre certains des ces dispositifs.

Les mesures de l'an dernier en faveur du pouvoir d'achat (baisses d'impôt sur le revenu, allocation de rentrée scolaire majorée…) seront-elles reconduites ?

Elles avaient été prévues pour une année seulement, en riposte à la crise. Nous ne sommes plus dans la phase aigüe de la crise : 1,4% de croissance, ce n'est pas la même chose que -2,2% ! En revanche cette reprise est fragile donc nous serons prudents dans l'extinction d'autres dispositifs qui soutiennent l'activité, comme la prime à la casse qui est réduite progressivement ou le remboursement anticipé du crédit impôt recherche.

En intervenant dans les stratégies de Renault et de Total, la France ne prend elle pas le risque d'être taxée de protectionnisme ?

Renault fabrique 25% de ses voitures en France. PSA est à 47%. Les constructeurs allemands, eux, produisent 42% de leurs véhicules sur leur sol. Ce n'est donc pas être protectionniste que de demander à Renault de faire des efforts pour ne pas descendre sous la barre des 25%. On ne lui demande évidemment pas de produire tous ses véhicules en France. S'agissant de Total, le groupe est confronté à des surcapacités de raffinage mondiales qui le contraignent à ajuster sa production. L'État n'a pas à l'empêcher de s'adapter à la contrainte internationale. En revanche, j'ai reçu son président, Christophe de Margerie. Je lui ai dit que s'il devait y avoir une restructuration, elle devrait être entièrement compensée en termes d'emplois et s'inscrire dans le cadre du développement du port de Dunkerque qui est absolument stratégique pour la France.

Ces interventions suffisent-elles à définir une politique industrielle ?

Suppression de la taxe professionnelle, crédit impôt recherche, plan de soutien à l'automobile, création du fonds stratégique d'investissement, états généraux de l'industrie… Jamais depuis Pompidou un gouvernement n'a autant fait pour l'industrie. J'aimerais, maintenant, que cette politique industrielle soit relayée par l'Europe. Je note déjà certains progrès : lors du sommet extraordinaire du 11 février nous définirons avec nos partenaires les moyens de mettre en place des politiques industrielles mieux coordonnées. Je souhaite que l'initiative prise en France avec notre grand programme d'investissements d'avenir de 35 milliards d'euros soit relayé lui aussi : certains sauts technologiques ne pourront être faits qu'à l'échelle européenne. Je pense à l'énergie ou au véhicule du futur.

Querelles de personnes, échecs commerciaux… la filière nucléaire traverse une crise. Quels sont vos projets pour la relancer ?

D'abord, j'ai reçu la semaine dernière les dirigeants d'Areva et de Edf pour leur dire qu'il n'était pas acceptable ni supportable que des grandes entreprises publiques déballent leurs différents par voie de presse et cherchent à régler des questions commerciales en prenant l'opinion publique à témoin. Au-delà, s'agissant de l'avenir de la filière nucléaire, nous attendons le rapport commandé à Monsieur Roussely pour appuyer notre réflexion. Ce qui est certain, c'est que nous avons besoin de développer l'ingénierie nucléaire et que les capacités humaines dans ce domaine ne sont pas illimitées. Cela signifie que les différents acteurs capables de conduire un chantier nucléaire sont obligés de s'entendre pour partager la même ressource humaine. Faute de quoi l'État les obligera à s'entendre. Nous devrons également résoudre les problèmes d'organisation.

Quand Henri Proglio quittera-t-il Veolia ?

J'ai toujours défendu la solution consistant pour Henri Proglio à quitter progressivement la direction de Veolia. Je n'ai pas changé d'avis. En tant que président non exécutif, il continuera à incarner et représenter ce grand groupe français pendant un certain temps, dans le seul objectif de ne pas le déstabiliser. En revanche, le rapprochement entre EDF et Veolia n'est pas d'actualité.

Clinton met l'Europe au cœur de la sécurité américaine

La secrétaire d'État compte sur l'appui du Vieux Continent pour « revivifier » l'Otan.
Hillary Clinton n'est pas sans ignorer que, de ce côté-ci de l'Atlantique, commence à s'ancrer l'idée que Barack Obama se désintéresse quelque peu de l'Europe. A Paris, vendredi, la secrétaire d'État américaine a même mentionné ce sentiment, pour s'y attaquer aussitôt à travers un long plaidoyer en faveur d'une Europe renforçant son partenariat avec l'Otan. «L'Europe est le point d'ancrage de notre politique de sécurité», a souligné Mme Clinton qui s'exprimait vendredi à l'École militaire devant un auditoire d'experts et de diplomates. «Une Europe forte est essentielle pour la sécurité et la prospérité des États-Unis et du monde», a-t-elle poursuivi. Quelques mois après la pleine réintégration de la France dans l'Otan, le chef de la diplomatie américaine ne s'est pas étendue sur la défense européenne, sujet traditionnellement envisagé avec réticence à Washington, mais plutôt sur l'appui du vieux continent pour «revivifier» l'Alliance. Cette dernière doit évoluer pour affronter les menaces du XXIe siècle, a souligné le secrétaire d'État, en citant «le terrorisme nucléaire, le cyberterrorisme, les risques pesant sur les approvisionnements énergétiques et le changement climatique».

Cette modernisation de l'Alliance, à laquelle les Européens sont appelés à contribuer dans la perspective du sommet de Lisbonne, en fin d'année, doit reposer sur quelques «principes centraux», a développé Hillary Clinton. Elle a évoqué notamment «la souveraineté et l'intégrité territoriale de chaque État», réitérant l'opposition de Washington à l'indépendance des deux provinces séparatistes de Géorgie, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. «L'Otan doit rester ouverte et restera ouverte à tous les pays qui aspirent à en devenir membre et qui remplissent les conditions pour cela», a ajouté Mme Clinton qui a cité la Géorgie et l'Ukraine, deux pays dont le désir de rejoindre l'Alliance est jugé inadmissible par Moscou.

Mais le secrétaire d'État n'a guère appuyé sur cet abcès. Son discours visait aussi à rassurer la Russie. Les États-Unis «ne cherchent pas à créer des divisions entre voisins et partenaires», a dit Mme Clinton. «Il n'y a qu'une Europe. Une Europe partenaire des États-Unis et une Europe qui inclut la Russie». Dans la conception développée par la responsable américaine, le système de défense antimissiles, tant controversé, «rendra le continent plus sûr», Russie comprise. Elle propose d'ailleurs de l'étendre à tout le territoire de l'Alliance et même de « coopérer » dans ce domaine avec Moscou. Autre principe fondamental, au titre de l'article5 du Traité de l'Alliance édictant qu'une attaque sur un pays membre correspondant à une attaque contre tous, «nous continuerons à maintenir des troupes en Europe», a-t-elle dit.

Quant à l'offre russe d'un nouveau traité sur la sécurité européenne, qui ouvrirait «un processus long et compliqué», Hillary Clinton a estimé que l'objectif d'une «sécurité indivisible» du continent pouvait être atteint dans le contexte des organisations existantes, telles l'OSCE et l'Otan. Des propositions qui seront sans doute diversement accueillies à Moscou, ce que Mme Clinton a d'ailleurs anticipé en prévenant que «les États-Unis et la Russie ne seront pas toujours d'accord».

vendredi 29 janvier 2010

Villepin: "Sarkozy a menti"

Relaxé jeudi, l'ancien premier ministre va quand même devoir faire face à un nouveau procès Clearstream. Ce vendredi, il met en cause le rôle du chef de l'Etat dans la décision du parquet...

"Le tribunal n'a pas tiré toutes les conséquences de ce qu'il a entendu", a déclaré le procureur Jean-Claude Marin ce vendredi matin en annonçant qu'il interjetait appel. "Tout n'a pas été dit, Il reste une part de vérité à faire émerger dans cette affaire." Deuxième argument du parquet : Imad Lahoud et Jean-Louis Gergorin ont fait appel, il fallait que le troisième personnage du procès en soit.

Le procureur a souligné qu'il avait agit en toute indépendance.

Dominique de Villepin a dénoncé sur RMC une décision "politique", montrant qu'"un homme, le président de la République Nicolas Sarkozy" a choisi de "persévérer dans son acharnement, dans sa haine". Il a souligné que "ce n'était pas une décision du procureur Marin". Il enfonce le clou: "Nicolas Sarkozy a menti sur ce dossier. Il a menti sur la date à laquelle il a été informé de ces opérations. Il a été tellement loin qu'il a été amené à utiliser des documents auxquels il a donné des interprétations fausses".

Les "mensonges" de Villepin

"Cette annonce révèle un acharnement totale de l'autorité politique et significatif d'un double discours de Nicolas Sarkozy", a déclaré Me Metzner, l'avocat de Dominique de Villepin. "Je vois mal la cour d'appel modifier sa position, le jugement a été tellement bien motivé."

Quelques minutes avant l'annonce du procureur, Fréderic Lefèbvre, porte-parole de l'UMP, avait affirmé avoir "le sentiment" que "le ou les commanditaires n'ont pas été condamnés". Il a également fait valoir qu'il fallait "tenir compte de toute la décision, y compris des attendus (du jugement) qui mettent clairement en exergue les mensonges de Dominique de Villepin entendu sous serment".

DE VILLEPIN LE SCAPIN DE LA POLITIQUE, IL A UNE TÊTE PAS TRÈS CATHOLIQUE LUI AUSSI, COMME DIRAIT FRÊCHE.

CLEARSTREAM - Villepin : "Nicolas Sarkozy poursuit son acharnement"

"Je n'imagine pas un instant que le parquet fasse appel d'un jugement ne laissant place à aucun doute", lançait Dominique de Villepin, jeudi soir, sur le plateau de France 2, quelques heures après l'annonce de sa relaxe par le tribunal. La réalité l'a rattrapé : le parquet a décidé vendredi matin de faire appel du jugement. "Le tribunal n'a pas tiré toutes les conséquences de ce qu'il a entendu et il reste encore une part de vérité à faire émerger. Tout n'a pas été dit dans cette affaire", annonce le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, sur Europe 1. Ce dernier avait requis 18 mois de prison avec sursis et 45.000 euros d'amende à l'encontre de l'ex-chef du gouvernement.

Dominique de Villepin a été informé de l'appel sur le plateau de RMC, à quelques minutes de son passage à l'antenne. Sur les ondes, l'ancien chef du gouvernement accuse d'emblée le chef de l'État de "poursuivre son acharnement". "Je connais bien Jean-Claude Marin pour savoir que ce n'est pas sa décision. Il décide, dit-il, de faire appel, mais c'est une décision de Nicolas Sarkozy", affirme Dominique de Villepin, qui s'en prend une nouvelle fois directement au chef de l'État. "Nicolas Sarkozy a menti dans ce dossier, les éléments sont là, il a menti sur la date à laquelle il a été informé de ces opérations." Le chef de l'État "a poussé, lors du procès, dans la bouche de son avocat, tellement loin qu'il a été amené à utiliser des documents à qui il a donné une interprétation fausse", avance Villepin. Selon ce dernier, Sarkozy "a été amené à s'appuyer sur l'un de ceux qui ont été reconnus coupables en donnant du crédit à la thèse défendue par Imad Lahoud", selon laquelle l'informaticien connaissait bien l'ancien Premier ministre.

Horizon 2012

Dominique de Villepin ne s'arrête pas là, et continue à invectiver le chef de l'État. "Il préfère persévérer dans son acharnement et sa haine plutôt que d'assumer sa fonction." Et l'ex-Premier ministre d'évoquer "un détournement de la fonction présidentielle, un détournement du pouvoir". "Je regrette que ce spectacle pitoyable soit donné aux Français, je regrette que la justice soit instrumentalisée", renchérit-il.

"C'est une décision qui fait date. (...) Le verdict du tribunal marquait le triomphe de la justice sur la politique. Cette décision aurait mérité d'être méditée par le parquet, par la garde des Sceaux et par Nicolas Sarkozy. Ce n'est pas un grand jour pour la politique", lance Dominique de Villepin, qui préfère se concentrer sur "l'avenir", entendez être une alternative au chef de l'État en 2012, lors de la prochaine présidentielle.

"Je ne tomberai pas dans le piège, tendu ce matin par Nicolas Sarkozy, de la rancoeur et de la haine. (...) Cela me renforce dans le devoir qui est le mien de me battre pour les Français. Quand, au sommet de l'État, la personne fait défaut, il faut que d'autres portent le fardeau du pouvoir", affirme cette figure chiraquienne. Reste à celui qui ne s'est jamais présenté à une élection de rassembler au-delà de ses - quelques - partisans. Son nouveau défi.

BIZARRE TOUT DE MÊME QUE CET HOMME, AU DEMEURANT IDIOT, CRIE FORT A L'ACHARNEMENT, IL DOIT Y AVOIR QUELQUE CHOSE TOUT DE MÊME ET IL NE VEUT PAS QU'ON LE DÉCOUVRE.
QUAND ON N'A RIEN A SE REPROCHER, ON FERME SA GUEULE !!!

J.D. Salinger, la mort d'une légende

L'écrivain américain s'était retiré du monde en 1953 et n'avait pas publié depuis 45 ans. Il est mort mercredi à l'âge de 91 ans. Il reste un auteur mythique pour les adolescents du monde entier avec son roman L'Attrape-cœurs.

Cette fois, c'est pour de bon. J. D. Salinger avait déjà disparu en janvier 1953. L'auteur le plus célèbre des États-Unis prenait une retraite anticipée. Le succès de L'Attrape-cœurs (1951) l'avait transformé en légende vivante. Le héros, Holden Caulfield, était devenu l'idole des campus. L'écrivain est harcelé, considéré comme une diva. Cela pèse un peu trop sur ses épaules. « Disons que j'en ai plein le dos de lutter contre cet agrandissement de mon portrait au dos de la couverture du livre. »

Avant de se retirer à Cornish (New Hampshire), Salinger accorde un dernier entretien. La presse sera sa bête noire. Salinger fut très fort, de ce côté-là : aucun journaliste ne réussira à le coincer. Il y aura juste quelques photographies prises à la sauvette, au téléobjectif. On y voit un vieux monsieur furibard, qui brandit le poing contre ses agresseurs. Salinger était fait pour le secret. Son silence joua en sa faveur. Avoir écrit ce qu'il avait écrit et tirer la porte derrière soi, voilà la bonne méthode. Ce type était un objet de culte. Un groupe punk, The Wynona Riders, intitula un de ses albums J. D. Salinger. Don DeLillo s'est inspiré de son personnage dans Mao II . Son ombre flotte sur le rôle de Sean Connery dans le film de Gus Van Sant A la rencontre de Forrester. Mark Chapman, l'assassin de John Lennon, avait dans sa poche un exemplaire de L'Attrape-cœurs quand la police l'a arrêté.

Malgré toutes ses précautions, on possède de menus renseignements sur Jerome David Salinger. Il était né le 1er janvier 1919, avait grandi dans le Upper East Side de Manhattan. Famille aisée. Son père était juif, sa mère catholique. Tout jeune, il fut amèrement blessé lorsque Oona O'Neill, la fille du dramaturge, l'abandonna pour épouser Charles Chaplin. Durant la guerre, il est agent dans le contre-espionnage, débarque à Utah Beach, est un des premiers Américains à découvrir les camps de concentration. Cette odeur de chair brûlée ne quittera jamais sa mémoire. Il fait une dépression nerveuse, épouse brièvement une Allemande qui était assez nazie sur les bords. Il se remarie en 1954, a deux enfants, Matt (qui est acteur) et Margaret (qui publia ses souvenirs sous le titre L'Attrape-rêves). On disait que Salinger était resté bloqué émotionnellement à l'adolescence, ce que paraît confirmer la lecture de ses œuvres mettant en scène la famille Glass avec ses sept enfants, ses surdoués, ses suicidés. Ça serait une critique de Mary McCarthy à propos de Franny et Zooey (1961) qui l'aurait poussé à s'exiler dans son chalet de bois. Il se serait nourri exclusivement de noix et de petits pois, se décrivait comme « un bouddhiste zen raté ». En 1995, sa maison avait brûlé. On ignore si son coffre contenait des tonnes de manuscrits inédits ou s'il avait cessé toute activité littéraire.

Sa dernière nouvelle publiée en 1965

Sa dernière nouvelle, Hapworth 16, 1924, a été publiée dans le New Yorker du 19 juin 1965. Il traînait ses biographes devant les tribunaux. Parfois, on l'apercevait au volant de sa Jeep. Ses bizarreries ne se comptaient plus. Les rumeurs circulaient. Il aurait envisagé de laisser ses enfants choisir leur prénom, aurait refusé de faire appel aux médecins, aurait tâté aux croyances les plus diverses (yoga, dianétique, homéopathie). Il aimait les films d'Hitchcock, mais n'a jamais autorisé les producteurs à adapter L'Attrape-cœurs au cinéma. Sa troisième femme était une infirmière qui avait trente ans de moins que lui.

Il nous reste ses livres. Ils ont presque un demi-siècle. Ils sont indémodables. À cause de lui, tous les garçons des années 1950 ont rêvé d'être renvoyés du collège trois jours avant Noël. On continuera longtemps de se demander avec Holden Caulfield où vont les canards de Central Park, quand le lac est gelé en hiver. Ses lecteurs essayaient d'adopter son argot inimitable, cette façon de dire «vieux» à tout bout de champ, de brouiller les cartes («Je suis le plus épouvantable menteur que vous ayez vu dans votre vie»). Quant à la phrase finale de L'Attrape-cœurs, ils la connaissent par cœur : «Ne racontez jamais rien à personne. Si vous le faites, tout le monde se met à vous manquer.»

Nous sommes des millions à avoir cru être les seuls à pouvoir comprendre vraiment Holden Caulfield. Il y a aussi ces conversations entre une mère et sa fille dans une salle de bains, ces demoiselles qui s'évanouissent dans les toilettes de restaurant, ces soldats qui se tirent une balle dans la tête, ce frère qui dit à sa sœur : «Tu as été gavée de philosophie religieuse avec une sonde gastrique.»

Salinger nous adressait des télégrammes à la fois mystérieux et personnels : «Je crois que je détesterai 1942 jusqu'à ma mort, pour des raisons de principe», «Le seul souci d'un artiste doit être de tendre à la perfection selon l'idée qu'il s'en fait lui-même, et non selon l'idée que s'en font les autres.»

250.000 exemplaires vendus par an

Ses admirateurs ne l'ont pas lâché. Ses voisins le protégeaient. Salinger est sorti intact des révélations signées Joyce Maynard dans At Home at the World, où elle racontait la liaison qu'elle avait eue avec l'écrivain quand elle avait dix-neuf ans, et lui cinquante. Pour compléter le tableau, elle vendit aux enchères les lettres qu'il lui avait adressées à l'époque. Le bonhomme se méfiait. Il avait fait interdire les sites qui lui étaient consacrés sur Internet. En 1970, il avait remboursé à son éditeur un à-valoir de 75.000 dollars, preuve qu'il n'envisageait plus la publication.

A-t-il détruit des milliers de pages ? S'apercevra-t-on qu'elles n'existaient pas, comme les Prières exaucées de Truman Capote ? Croisons les doigts et espérons qu'il s'agira de la plus formidable des éditions posthumes. En attendant, L'Attrape-cœurs se vend toujours à 250.000 exemplaires par an. « Ce qui me met vraiment K.O., c'est un livre dont vous aimeriez, lorsque vous l'avez fini, que l'auteur soit un terrible copain à vous, de manière à pouvoir l'appeler au téléphone quand vous en avez envie ? »

Nous avons tous perdu un grand frère.

mercredi 27 janvier 2010

Les quatre syndicats de la SNCF appellent à la grève le 3 février

Les quatre syndicats de la SNCF (CGT, UNSA, SUD-Rail, CFDT) ont lancé un appel à la grève des cheminots le 3 février. Le préavis de grève court du mardi 2 février à 20 heures au jeudi 4 février à 8 heures. Les prévisions de trafic seront communiquées au moins 24 heures à l'avance par la SNCF.

Les syndicats entendent "interpeller la direction et le gouvernement" sur l'emploi, la restructuration de l'entreprise publique et l'avenir du fret. "Sans réponses concrètes, les fédérations syndicales déposeront dès le 4 février une nouvelle" alarme sociale "en vue d'une action de mobilisation des cheminots d'un niveau encore plus élevé", ont-elles prévenu dans un communiqué commun.
Le budget 2010 de la SNCF prévoit 1 400 suppressions de poste, avec près de 2 600 postes en moins dans le fret mais des créations d'emplois ailleurs. Toutefois, d'après les syndicats, ces suppressions s'élèvent à 3 600, différentiel entre les départs prévus (5 400) et les embauches annoncées (1 800) dans le budget.

Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a dit mercredi sur RMC qu'il n'avait "bloqué" en 2009 "ni les embauches ni les salaires" et que les recrutements prévus en 2010 étaient "de l'ordre de 1 000 à 1 500" et pourraient être ajustés "en fonction des départs à la retraite", alors que certains cheminots allongent leur durée d'activité. Sur les salaires, "on va proposer une mesure", a avancé M. Pepy.

Selon les syndicats, la direction "persiste en accélérant les transformations de l'entreprise où la logique des résultats comptables prend le pas sur les missions de service public, où les filiales et les externalisations multiples d'activités affaiblissent sérieusement l'EPIC SNCF", c'est-à-dire la maison-mère.

Y'EN A RAS LE BOL !!! CES SYNDICATS CHERCHENT LA MORT DE CE MOYEN DE TRANSPORT, APRÈS TOUT POURQUOI PAS, MOINS DE FONCTIONNAIRES C'EST MOINS D'IMPÔTS.

DSK et Aubry, alternatives à un Sarkozy fragilisé

A la veille des régionales, le Baromètre BVA-Orange-France-Inter-L'Express montre un Nicolas Sarkozy toujours distancé par François Fillon. A gauche, Dominique Strauss-Kahn et Martine Aubry creusent l'écart avec les autres présidentiables du PS.
A défaut d'une approbation de son action, une reconnaissance de sa compétence. Avant les régionales de mars, avant la sortie effective de la crise économique, Nicolas Sarkozy n'est pas en situation de contre-attaquer. Dans l'émission Paroles de Français, sur TF1, le 25 janvier, il s'est efforcé de montrer la maîtrise des dossiers, quelles que soient les questions.

L'adjectif "précis" fut l'un des mots les plus employés par le chef de l'Etat ce soir-là, soucieux d'entrer au maximum dans le détail des sujets. Une manière, pour lui, d'afficher sa proximité avec le quotidien de ses concitoyens. Suffisant? Selon la dernière livraison du baromètre BVA-Orange-L'Express-France ­Inter réalisé avant cette émission, les mauvaises opinions sur le président étaient encore
de dix points supérieures aux bonnes.
A défaut d'une approbation de son action, une reconnaissance de sa compétence. Avant les régionales de mars, avant la sortie effective de la crise économique, Nicolas Sarkozy n'est pas en situation de contre-attaquer. Dans l'émission Paroles de Français, sur TF1, le 25 janvier, il s'est efforcé de montrer la maîtrise des dossiers, quelles que soient les questions.

L'adjectif "précis" fut l'un des mots les plus employés par le chef de l'Etat ce soir-là, soucieux d'entrer au maximum dans le détail des sujets. Une manière, pour lui, d'afficher sa proximité avec le quotidien de ses concitoyens. Suffisant? Selon la dernière livraison du baromètre BVA-Orange-L'Express-France ­Inter réalisé avant cette émission, les mauvaises opinions sur le président étaient encore de dix points supérieures aux bonnes.

LA FRANCE ME MARRE, ELLE PENSE DÉJÀ AU PROCHAIN PRÉSIDENT, ET UNE FOIS CELUI-CI ÉLU, IL SERA DÉJÀ ENTERRÉ POUR LE FUTUR.

POLITIZAP

Sarkozy sur TF1 : 57% des Français l'ont jugé convaincant

Un sondage CSA*, publié mercredi dans «Le Parisien» et «Aujourd'hui en France», révèle que 49 % des Français n'ont pas trouvé le président Nicolas Sarkozy convaincant lundi lors de son intervention au journal télévisé de TF1 puis dans l'émission «Paroles de Français» qui a suivi.

Ce pourcentage de sceptiques comprend à la fois ceux qui ont suivi les échanges et ceux en ont simplement entendu parler.

Cependant, plus l'assiduité des téléspectateurs est grande, plus le chef de l'Etat a séduit. Au total, 57% des personnes ayant vu l'intervention (soit en totalité ou en partie) ont trouvé le chef de l'Etat convaincant, et 41% ont pensé le contraire, 1% ne se prononçant pas. Inversement, 14% des personnes interrogées en ayant entendu parler ont considéré que le président avait été convaincant, tandis que 63% de cette catégorie l'ont jugé pas convaincant.

* Sondage réalisé par téléphone le 26 janvier auprès d'un échantillon national représentatif de 805 personnes âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas).

Apple présente sa tablette

La dernière création de la marque à la pomme doit permettre de surfer sur internet,
télécharger de la musique, lire des livres numériques...

Voici venu le jour tant attendu, celui de la présentation par Apple de sa "dernière création". La firme à la pomme sait créer l'événement autour de chacun de ses nouveaux produits et le dévoilement de la très attendue tablette à écran tactile connectée à internet n'échappe à la règle. Pour assurer le buzz, la marque américaine a envoyé une invitation sibylline pour un "événement spécial" mercredi 27 janvier au Yerba Buena Center de San Francisco (Californie) à 18 heures GMT (19 heures heure française).
D'après une note de la maison de courtage AVI Securities citée par le site internet technologique Cnet News, la tablette serait déjà "en pleine production". Un site d'informations de la Silicon Valley, Valleywag.com, a lancé récemment une "chasse au trésor" promettant jusqu'à 100.000 dollars à quiconque prouverait l'existence de la fameuse tablette. Cette initiative n'a pas du tout fait rire Apple qui a immédiatement sorti l'arme juridique en accusant le site d'inciter au "vol de secrets" industriels et en exigeant le retrait de l'offre.
Veau d'or numérique

Ce nouveau produit va permettre à Apple de combler un vide entre son iPhone et son MacBook, en termes de prix et de fonctions. Avec un écran tactile de 10 pouces (25 cm), doté d'un appareil photo et d'une connectivité internet par wifi et/ou par le réseau de téléphonie mobile 3G, il devrait permettre de surfer sur internet, télécharger de la musique, des vidéos et des livres...
Le créateur de l'iPod et de l'iPhone veut réussir là où ses prédécesseurs ont échoué. Selon Carmy Levy, analyste indépendant, la tablette devrait probablement "fonctionner à partir du système d'exploitation Mac OS X d'Apple comme les iPhone, ainsi que sur le modèle lucratif et couronné de succès de l'App Store" pour les applications. Selon une information du Wall Street Journal, la maison d'édition HarperCollins négocierait avec Apple pour rendre des livres numérisés disponibles sur la tablette, ce qui en ferait un concurrent direct du Kindle d'Amazon.
Le nouveau joujou va-t-il rencontrer son public? La question demeure, avec un tarif proche entre 600 et 1.000 dollars pour un produit aux caractéristiques techniques parmi "le plus gros secret du secteur de la technologie".

Les députés votent la fin des conseillers régionaux

La réforme des collectivités locales, qui va voir la Région prendre le pas sur les départements, débute par la disparition des conseillers généraux et régionaux au profit des conseillers territoriaux
La réforme des collectivités territoriales qui est en discussion et en cours de vote à l'Assemblée nationale comporte une mesure emblématique qui fait débat : la création de conseillers territoriaux en lieu et place des actuels conseillers généraux et régionaux.

Première mesure, adoptée hier par les députés, sur le chemin conduisant à ce nouveau mandat : la concomitance du renouvellement des conseils généraux et régionaux en 2014. Cela signifie que le mandat des conseils généraux élus en mars ne durera que 4 ans contre 6 jusqu'à présent et celui de la moitié des conseillers généraux qui seront renouvelés l'an prochain 3 ans.

Les deux assemblées locales en revanche continueront à exister : chaque département aura donc toujours son conseil général tandis que les 26 régions de métropole et d'outre-mer conserveront également chacune leur conseil. Ce sont les mêmes élus qui, à partir de mars 2014, seront appelés à siéger dans ces deux sortes d'assemblées : élu d'un département, le conseiller territorial siégera également au conseil de sa Région, les deux assemblées locales devant conserver plus ou moins les attributions qui sont les leurs à l'heure actuelle, mais avec des alignements permettant d'éviter « doublons » et chevauchements. Ainsi l'assemblée départementale devrait-elle essentiellement gérer les questions d'ordre social. Dès lors, au-delà d'un relatif et trompeur statu quo, la collectivité phare dans les années à venir sera de fait la Région car fédératrice des territoires même si son financement sera de plus en plus dépendant de la volonté de l'état.

Cette réforme des collectivités territoriales va faire entrer les départements dans les livres d'histoire et projeter la Région dans l'avenir. Un peu comme si le département avait commencé à s'estomper de notre paysage public avec les nouvelles plaques minéralogiques apparues il y a un an.

On relèvera au passage une innovation assez inattendue et passée un peu inaperçue : la loi va permettre aux départements ainsi qu'aux Régions désirant fusionner entre eux ou entre elles de le faire.

Présentée pour simplifier et optimiser le fonctionnement des collectivités territoriales (avec au passage une réduction des 6 000 actuels conseillers régionaux et généraux à 3 000 conseillers territoriaux), la réforme en route va également concerner les agglomérations avec notamment l'émergence de métropoles et de pôles métropolitains.

Des créations, disparitions, modifications et réaménagements qui vont redistribuer les pouvoirs sur le terrain local ce qui trouble plus d'un élu - droite, gauche et centre confondus.

Michel Rivet-Paturel
Parlementaires et sénateurs au bord de la crise de nerfs

La création d'un nouvel élu, le conseiller territorial, a déclenché hier une guerre de tranchée au Sénat où socialistes, communistes et radicaux se sont succédé sans répit à la tribune pour dénoncer cette mesure phare de la réforme territoriale. « Ovni, élu génétiquement modifié, contre-sens historique, tarte à la crème, schizophrénie, glas de la décentralisation » : dans une ambiance turbulente, les qualificatifs n'ont pas manqué aux plus de 40 orateurs de l'opposition qui sont intervenus sur l'article 1 du projet de loi qui instaure les conseillers territoriaux (CT). L'UMP a été quasi absente de la discussion générale, hormis de brèves interventions de Marie-Hélène Des Esgaulx et du rapporteur Jean-Patrick Courtois, sinon pour dénoncer « l'obstruction » de l'opposition. Le président du groupe, Gérard Longuet, a critiqué « l'attitude totalement désinvolte » de la gauche. Le CT « institutionalise le cumul des mandats et créé des professionnels de la politique », « le but c'est d'établir au niveau local le pouvoir total de l'UMP sur les collectivités », a soutenu Jean-Claude Peyronnet (PS).« Je siège déjà en partie dans deux collectivités différentes, je ne me sens pas schizophrène », a répliqué Mme Des Esgaulx. La réforme comporte plusieurs textes. Le premier raccourcit le mandat des conseillers régionaux et généraux pour permettre l'élection du CT et a été voté définitivement mardi par les députés. Le deuxième est celui examiné par le Sénat qui créé le CT.

ALTERMONDIALISME – 10 ans de forum social pour quoi faire ?

Le Forum social mondial (FSM) fête cette année ses dix ans. L'occasion pour les altermondialistes du monde entier de se retrouver aux sources du mouvement à Porto Alegre au Brésil. L'opportunité pour nous de faire un point sur le chemin parcouru durant cette décennie

Qui sont les altermondialistes ?
L'idéologie défendue par les altermondialistes est claire : prouver qu'un autre monde est possible, loin des logiques néolibérales. L'idée n'est pas nouvelle mais a germé en 1999 lors de grandes manifestations à Seattle. Face à une mondialisation menaçante, des leaders venus du monde entier et de différents courants politiques ou associatifs se décident à agir ensemble. L'altermondialisme est né et se concrétise en janvier 2001 sous la forme d'un premier Forum social mondial (FSM), se tenant en marge du Forum économique mondial de Davos (Suisse). Dans la ville brésilienne de Porto Alegre, les altermondialistes débattent des valeurs qui leur sont chères, parmi lesquelles la justice économique, la suppression des dettes des pays pauvres, l'autonomie des peuples ou encore la protection de l'environnement.

Qu'ont-ils accompli ?
Alors que le 9e FMS s'est ouvert lundi et ce pour 5 jours, à Porto Alegre (il n'y a pas eu de FMS en 2008), l'heure est au bilan. Malgré les nombreuses conférences, discussions, textes et autres chartes, le mouvement altermondialiste n'a pas réussi à bouleverser le monde et ses dérives financières. Les institutions internationales comme le G20, le FMI ou l'OMC n'ont pas modifié leur politique. Les pays pauvres sont toujours aussi endettés. Le néolibéralisme économique domine encore le monde. La crise a tout de même permis de mettre les idées des altermondialistes à l'agenda des dirigeants, notamment en matière d'assainissement des marchés financiers. En perte de vitesse à l'international, le mouvement hétérogène s'est consacré à des problématiques locales, en aidant par exemple à la protection de l'environnement ou aux droits des peuples.

Quel avenir ?
Après une visibilité forte du mouvement entre 1999 et 2004, notamment à cause de manifestations spectaculaires voire violentes, l'altermondialisme n'attire plus les médias. Dans la foule, pourtant de plus en plus compacte, de ses membres, aucune grande figure ne se distingue pour incarner l'idéologie. Sans l'intérêt des médias, le mouvement serait-il en train de s'essouffler ? "Lorsque le mouvement altermondialiste émerge il y a dix ans, c'est en fait un immense cri que l'on pousse. Au-delà de ce cri, le temps est venu de se poser des questions. Comment perdurer? Comment fonctionner?", estime David Eloy, rédacteur en chef de la revue Altermondes. Les altermondialistes ont décidé d'être au plus près des mouvements sociaux. Ainsi en 2010, 27 forums régionaux vont être organisés dans le monde.

Si l'avenir reste incertain, la solution vient peut-être d'Amérique du Sud. Les chefs d'Etat du sous-continent américain embrassent avec joie les idées altermondialistes. Le président brésilien Lula et ses homologues vénézuélien, bolivien et équatorien assistent d'ailleurs actuellement aux débats.
Damien Bouhours

mardi 26 janvier 2010

La classe politique divisée sur l'intervention du chef de l'Etat

Le premier ministre, François Fillon, estime que M. Sarkozy "a su expliquer que la réforme était la condition indispensable à notre redressement économique et au progrès social. Il s'est montré fidèle à ses convictions, mais aussi sensible aux interrogations et aux difficultés de nos concitoyens, auxquelles il a répondu avec franchise". "Le chef de l'Etat a tracé les perspectives autour desquelles le pays doit se rassembler : le combat pour la croissance qui exige un effort de compétitivité et de responsabilité budgétaire, le renforcement de la solidarité qui réclame courage et dialogue social, l'attachement aux valeurs de la République."

Frédéric Lefebvre, porte-parole de l'UMP, estime que le président de la République a tenu "un langage de vérité, proche des préoccupations des Français". Pour le porte-parole du parti présidentiel, "cet exercice de pédagogie est une réussite car il a permis aux Français présents mais à travers eux à tous les Français qui ont regardé l'émission d'obtenir des réponses claires et franches à leurs inquiétudes".

Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a estimé que Nicolas Sarkozy avait montré que ses "priorités", notamment l'emploi, étaient "les mêmes que celles des Français". "L'emploi est la question prioritaire pour les Français" et "ce que le président de la République a montré ce soir c'est que ses priorités sont les mêmes priorités [que celles] des Français", a-t-il déclaré lors de l'émission Mots croisés sur France 2.

Selon Luc Chatel, ministre de l'éducation et porte-parole du gouvernement : "On a vu ce soir un président proche des Français, maîtrisant bien ses dossiers et redonnant de l'espoir, un président à la portée des Français. On a assisté à un exercice de démocratie moderne et apaisée, avec des échanges parfois vifs, toujours francs et directs mais toujours respectueux, c'est de bon ton dans notre démocratie."

Eric Woerth, ministre du budget, a quant à lui jugé que "le président avait vraiment les deux pieds sur le terrain. C'était un exercice qui était sans indulgence, qui était franc et direct, qui était extrêmement concret. Le président a montré qu'il connaissait évidemment bien ses dossiers et qu'il était investi à fond".

Jean-François Copé, président du groupe des députés UMP, estime que le président, "à l'écoute des Français et de leurs préoccupations, a dit les choses en toute franchise et sans faux-semblants, sur la réalité économique et sociale, sur la crise et ses conséquences et sur les réformes à conduire".

Thierry Mariani, tête de liste UMP en PACA a tenu "à saluer l'œuvre de pédagogie et le langage de vérité dont le président de la République a fait preuve avec nos concitoyens". "Il a en effet répondu sans détour aux questions qui lui ont été posées, prenant le temps d'expliquer des choix que la situation de crise nous a parfois contraints à prendre rapidement pour qu'ils soient efficaces."

"Le capitaine tient le cap. En expliquant sa politique et celle de la majorité sans faux-fuyant, en assumant ses choix, Nicolas Sarkozy a sans doute rassuré les Français et en traçant des perspectives claires pour l'avenir, il les a engagés à ne pas avoir peur des lendemains d'après-crise", a déclaré le porte-parole adjoint de l'UMP, Dominique Paillé.

Le dirigeant centriste du Mouvement Démocrate, François Bayrou, a estimé que la prestation présidentielle sonnait comme "un constat d'échec". "Je n'ai trouvé à aucun moment dans les affirmations ce mouvement d'ensemble qui fait que les peuples adhèrent à une politique suivie. Il manquait une perspective, un horizon, une vision", a-t-il dit sur Radio classique.

L'eurodéputé MoDem Robert Rochefort a jugé "peu crédible" la prestation du président Nicolas Sarkozy, estimant sur RTL que "la plus belle chose de l'émission, c'était les Francais" auxquels il s'adressait. "Le superprésident a voulu jouer tous les rôles : celui du président, du premier ministre, des ministres et du chargé de la communication, le tout dans la compassion, mais sans tracer de perspective claire", a expliqué l'élu centriste, estimant qu'au final la prestation présidentielle n'était "pas crédible".

Pas la peine de parler du PS, ils sont tellement hors des réalités, le FN tape pour rien, les verts suivent un mouvement gauchiste.
Bayrou est pathétique.
AVEC ÇA LA FRANCE EST DANS UN BEL AVENIR !!!

Burqa : la mission parlementaire s'achève dans un climat tendu

La mission d'information parlementaire sur le port du voile intégral, dont le rapport a été remis mardi au président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer, s'est achevée dans la confusion après sept mois de travaux. Adopté dans un climat très tendu, le rapport rédigé par le député UMP Éric Raoult a failli être rejeté. Résolument opposés au port du voile intégral, mais divisés sur les moyens à mettre en oeuvre, les membres socialistes de la mission ont boycotté le vote pour protester contre un débat "pollué par celui sur l'identité nationale". Mais c'est à droite que les divergences ont été les plus fortes. Au total, seuls huit députés UMP ont voté en faveur du rapport, tandis que six ont voté contre. "Il fallait interdire complètement le port du voile intégral dans l'espace public. Les préconisations qui sont faites dans le rapport ne sont pas du tout à la hauteur du travail effectué pendant six mois", déplore le député des Alpes-Maritimes, Lionnel Luca.

Les six députés UMP qui ont voté contre déplorent une "demi-loi" et plaident pour un texte législatif d'interdiction dans tout l'espace public, seul à même, selon eux, de mettre un coup d'arrêt à cette pratique. Selon le gouvernement, 1.900 femmes en France portent le voile intégral.

Des députés UMP dénoncent une "demi-loi"

Dans son rapport, la mission plaide d'abord pour une résolution parlementaire (sans pouvoir contraignant), proclamant : "C'est toute la France qui dit non au voile intégral." Le rapport préconise aussi une loi interdisant de "dissimuler son visage" dans les services publics (administrations, hôpitaux, sorties des écoles, transports...). Concrètement, le texte de loi "contraindrait les personnes non seulement à montrer leur visage à l'entrée du service public, mais aussi à conserver le visage découvert" en son sein, faute de quoi les femmes concernées ne pourraient pas percevoir les prestations souhaitées.

S'agissant d'une loi d'interdiction générale, l'une des propositions du rapport prévoyait de "recueillir l'avis du Conseil d'État en amont de l'éventuel examen d'une proposition de loi interdisant de dissimuler son visage dans l'espace public". Les députés UMP ont dénoncé le terme "éventuel" et ont voté contre cette proposition. La mission a aussi rejeté, à la majorité, deux autres propositions, dont l'une visait à créer une "école nationale d'études sur l'islam" et l'autre à "engager un travail parlementaire sur l'islamophobie et sur la lutte contre les discriminations à l'encontre des personnes de confession musulmane".

Sur TF1, Nicolas Sarkozy terrasse maître Yoda

Énorme score du président de la République, lundi sur TF1 : 8,8 millions de téléspectateurs durant le JT de Laurence Ferrari (soit 33,5 % de part d'audience) et 8,6 millions (32,4 %) pour Paroles aux Français qui a suivi et débordé d'une heure par rapport à l'horaire prévu. Si bien que Nicolas Sarkozy a terrassé maître Yoda sur M6 : Star Wars a réuni 4,7 millions de téléspectateurs (19 %), tandis que Jack Malone, l'agent de FBI : Portés disparus, a navigué entre 5,6 et 5,1 millions de fidèles entre les deux épisodes (19,8 % de part d'audience, en moyenne). Les audiences du JT de David Pujadas sur France 2 ont souffert de la concurrence de TF1 : 18 % et 4,7 millions de téléspectateurs.

À l'Élysée, Franck Louvrier, le porte-parole du président, exprime une vive satisfaction : "La courbe d'audience est superbe ! Les gens sont restés jusqu'au bout. À 22 h 30, on compte encore 8,3 millions de téléspectateurs." Nicolas Sarkozy est resté encore 15 à 20 minutes à bavarder avec les onze Français sélectionnés. "Ils ont pu dialoguer avec le président durant l'émission. Il y a eu un échange. Jean-Pierre Pernaut a bien géré le temps d'antenne et la répartition de la parole", estime Franck Louvrier qui, durant l'émission, vérifiait que les audiences en temps réel étaient bonnes. Des audiences en temps réel ? Elles ne sont pas données par Médiamétrie. En revanche, les sites de Free et Neuf offrent une vision - certes un peu biaisée - en temps réel des choix de chaînes de leurs abonnés.

Dans le détail, l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy a plutôt intéressé des publics matures. Les "jeunes" sont partis vers Star Wars aux alentours de 20 h 55. Sur les 15/24 ans et les 25/34 ans, Nicolas Sarkozy plafonne à 22,4 % de part d'audience. Sur les 34/49 ans, il réunit 26,2 % de part d'audience. Mais le gros de son public est concentré sur les 50 ans et plus : 40,1 % de part d'audience. C'est aussi son réservoir de voix le plus important dans les urnes et l'essentiel du public de Jean-Pierre Pernaut. Star Wars , de son côté, fédère 30,3 % des 25/34 ans et 37,9 % des 15/24 ans.

"L'État sera à vos côtés"

Parmi le panel de Français, on retiendra la rugosité de Pierre Le Menahes, ouvrier automobile chez Renault et syndicaliste CGT. Nicolas Sarkozy, plutôt habitué aux questions rondes des journalistes, a pu vérifier à cette occasion que les choses étaient moins aisées avec les "vrais Français". Le chef de l'État s'est étonné de ce que la grande surface qui emploie Bernadette Tessadri lui refuse les heures supplémentaires. Il a promis qu'il téléphonerait à son patron dès le lendemain de l'émission...

Sa discussion sur l'opportunité du débat sur l'identité nationale avec Rex Kazadi, infographiste à Villiers-le-Bel, ne manquait pas non plus d'intérêt. Le jeune homme a suggéré que la question aurait dû être posée sous l'angle du "vivre ensemble malgré nos différences" plutôt que sous l'angle de "l'identité nationale" qu'il juge plutôt de nature à exclure des citoyens. Nicolas Sarkozy a entendu cette critique et a admis sa pertinence. Son échange avec Sophie Poux, éleveur laitier qui a dû emprunter en 2009 pour nourrir sa famille, a de nouveau mis le doigt sur les grandes surfaces qui écrasent les prix des produits agricoles en dessous de leur valeur de production. Le chef de l'État a souhaité que la profession agricole se rassemble afin de peser plus lourd dans le bras de fer avec les grandes surfaces. "L'État sera à vos côtés", a-t-il promis, ajoutant que "la préférence communautaire n'était pas un gros mot".

Sarkozy : les Français verront bientôt «reculer le chômage»

Pour sa première télévision de l'année, lundi soir, le chef de l'Etat a assuré que le problème du chômage était «en train de se retourner». Il a par ailleurs défendu le PDG d'EDF, Henri Proglio, et s'est engagé sur le maintien de la retraite par répartition.

Pendant vingt minutes d'interview politique et près de deux heures d'échanges avec onze Français sélectionnés par TF1, Nicolas Sarkozy s'est efforcé d'apaiser inquiétudes et polémiques, lundi soir, sur la chaîne privée. Retraites, identité nationale, chômage, régionales, Afghanistan... Lefigaro.fr a passé en revue les principaux thèmes abordés au cours de cet exercice inédit de confrontation.

Le double-salaire d'Henri Proglio : Nicolas Sarkozy a affirmé qu'Henri Proglio, patron d'EDF et président non-exécutif de Veolia, au coeur d'une vive polémique sur sa double casquette, se consacrerait à «100% à EDF» une fois la «transition» faite à la tête de Veolia, qui doit durer «quelques mois». Le chef de l'Etat, interviewé par la journaliste Laurence Ferrari, a justifié son propos en assurant, communiqué syndical à l'appui, que «toutes les organisations syndicales souhaitent que Proglio puisse faire la transition». Concernant le salaire du chef d'entreprise, Nicolas Sarkozy a rappelé qu'il «ne prendra pas un centime chez Veolia». Avec 1 million d'euros de salaire fixe et 600.000 euros de primes, «il touchera le 23e salaire de France pour la 2e entreprise du pays».

Les retraites : La réforme du système de retraite «concernera tout le monde», aussi bien les salariés du privé que du public, a assuré Nicolas Sarkozy. Le président de la République a dit vouloir agir «avant la fin de l'année». «Aujourd'hui, 10% des retraites ne sont pas financièrement assumées», a-t-il précise. Le chef de l'Etat pose un certain nombre de jalons de sa future réforme. «Je garantirai la pérennité du régime de retraite. Je ne changerai pas la retraite par répartition», a-t-il déclaré, assurant qu'il n'était pas question de «diminuer la somme des pensions de retraites». Nicolas Sarkozy, qui veut «le consensus le plus large possible sur la question», souhaite d'ailleurs'entretenir sur ce sujet avec Martine Aubry, qui sera elle-même l'invitée de TF1, mardi soir.

«Je ne laisserai pas la France désarmée»

L'immigration clandestine : Nicolas Sarkozy a assuré que l'affaire des clandestins débarqués en Corse en fin de semaine dernière a été «très bien gérée par les autorités» et que ceux qui n'auront pas obtenu le statut de réfugiés «seront raccompagnés chez eux». Le chef de l'Etat a justifié cette position par le fait que «si on ne faisait pas ça, alors les esclavagistes du monde entier, les réseaux criminels du monde entier en tireraient la conclusion qu'on peut faire débarquer n'importe comment des pauvres gens sur les plages de France». «Je ne laisserai pas la France désarmée face à un phénomène de migrants arrivant sur des barques comme en Italie», a t-il ajouté.

L'identité nationale : Selon Nicolas Sarkozy, le débat se passe «tout à fait dignement» et «est profondément utile dans la situation de crise que nous avons connue». «Les Français sont des gens généreux, ouverts, prêts à accueillir mais les Français veulent une logique de droits et de devoirs», a expliqué le chef de l'Etat. «Dans une nation, si on ne parle pas de ce qu'on a à faire ensemble, si on ne parle que des droits et jamais des devoirs, comment accueille-t-on ceux qu'on doit accueillir et que nous sommes heureux d'accueillir?», a-t-il demandé. « La France n'est pas une race, n'est pas une ethnie, c'est une communauté de gens différents qui, ensemble, construisent une nation avec des valeurs, des principes, des droits et des devoirs. Si la Nation n'a plus rien à dire à ses citoyens, alors ce sera le repli communautaire», a prévenu Nicolas Sarkozy.

«La France n'a pas besoin d'assistanat»

Le chômage : Nicolas Sarkozy a affirmé que «dans les semaines et les mois qui viennent», les Français verront «reculer le chômage». «La France a pris de plein fouet» la crise économique, a déclaré le chef de l'Etat. Elle a «résisté plutôt mieux que les autres. Un seul pays a fait mieux que nous en la matière, c'est l'Allemagne», a-t-il souligné, face aux onze Français sélectionnés par TF1. «Nous, on a quand même pris 450.000 chômeurs en plus» mais «c'est en train de se retourner».

Le chef de l'Etat a tenu à défendre le modèle français. La France, selon lui, est «le pays où on a le droit à une indemnité chômage le plus rapidement» et «où on est indemnisé le plus longtemps». «La France n'a pas besoin d'assistanat mais de croissance, d'emplois, d'innovation», a ajouté le chef de l'Etat tout en précisant qu'il n'y aura pas de nouvelle allocation pour les chômeurs. «On ne les laissera pas tomber», a toutefois conclu le président de la République.

Renault et les délocalisations : Interrogé par un syndicaliste du constructeur français, le président de la République a vivement critiqué la stratégie mise en place par Renault dans le passé en terme de délocalisations et d' appel à des sous-traitants étrangers. «La stratégie de Renault ces dix dernières années je ne l'accepte pas», a-t-il déclaré. Le chef de l'Etat a notamment appelé Renault à inverser la proportion de deux tiers de sous-traitants étrangers auxquel il fait appel aujourd'hui, tout en répétant qu'une partie de la future Clio de Renault sera produite dans l'usine de Flins, dans les Yvelines.

«La France restera en Afghanistan»

Les régionales et le remaniement : Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il ne participerait pas à la campagne de sa majorité pour le scrutin régional. Mais il a expliqué qu'il était de «son devoir» d'écouter les Français qui voteront en mars. Le chef de l'Etat a cependant indiqué que le «moment n'est pas arrivé» d'en tirer les conséquences pour son gouvernement. Interrogé sur le maintien à Matignon de son premier ministre, François Fillon, au lendemain des régionales, Nicolas Sarkozy a refusé de répondre. «Ça ne se passe pas à la télévision, même à TF1», a-t-il rétorqué. «François Fillon et moi nous travaillons depuis deux ans et demi en parfaite entente. Il est un très bon premier ministre, je crois que c'est d'ailleurs une première dans la Ve République, une si grande entente», a-t-il poursuivi.

L'Afghanistan : La France n'enverra pas de «soldats combattants» supplémentaires en Afghanistan, mais elle est ouverte à l'envoi de formateurs pour aider les forces afghanes, a déclaré Nicolas Sarkozy, à quelques jours d'une conférence à Londres sur l'Afghanistan. «Il y a un an et demi, lorsque j'ai demandé au Parlement d'envoyer 700 de nos soldats en plus, j'ai dit qu'il n'y aurait pas de soldats combattants en plus. J'essaie de tenir scrupuleusement mes engagement et ma parole», a-t-il assuré. Nicolas Sarkozy a en revanche réaffirmé qu'il n'était pas question d'un retrait français d'Afghanistan. «La France restera en Afghanistan, parce qu'il y va de notre sécurité», a-t-il dit.

Le chef de l'Etat a aussi affirmé que les deux journalistes français otages en Afghanistan «sont en vie, en bonne santé». «Mais la situation est extrêmement difficile et extrêmement périlleuse», a-t-il précisé. Il «sera temps une fois qu'on les aura fait revenir dans leurs familles de voir ce qui s'est passé, et pourquoi ils se sont conduits comme cela», a poursuivi le président.

Nicolas Sarkozy défend sa politique sur TF1

Nicolas Sarkozy était l'invité, lundi 25 janvier, du journal de 20 heures de TF1 où il a été brièvement interviewé par la journaliste Laurence Ferrari. Il a ensuite répondu aux questions d'un panel de onze Français dans une émission animée par Jean-Pierre Pernaut. Au cours de cette soirée, plusieurs thématiques ont été abordées.
* Chômage. Le président a annoncé un reflux du chômage "dès cette année". Selon lui, la France a "résisté plutôt mieux que les autres, puisque le chômage a doublé aux Etats-Unis, doublé en Espagne, augmenté de 60 % au Royaume-Uni. Un seul pays a fait mieux que nous en la matière, c'est l'Allemagne", a-t-il souligné. "Nous, on a quand même pris 450 000 chômeurs en plus" mais "c'est en train de se retourner", a-t-il affirmé.

* Retraites. "Les décisions que nous aurons à prendre concerneront tout le monde", salariés du privé et agents publics, a affirmé Nicolas Sarkozy. Après avoir rappelé que la réforme de 1993 n'avait concerné que le secteur privé, celle de 2003, les fonctionnaires et celle de 2007, les bénéficiaires des régimes spéciaux, il a confirmé que, "avant la fin de l'année, nous aurons pris les décisions qu'il faut". Le chef de l'Etat a promis de ne pas revenir sur le régime par répartition et de ne pas réduire les pensions mais il a, en revanche, dit travailler sur la perspective d'un allongement de la durée de cotisation et sur la question de la pénibilité du travail. Il a souhaité "qu'il y ait le consensus le plus large possible", et estimé que c'était son "devoir" de discuter avec la première secrétaire du PS, Martine Aubry, qui a évoqué un départ à la retraite à "61, 62 ans".

* Renault. Le président a affirmé que les Clio 4 destinées à être vendues en France seraient produites dans l'usine de Flins (Yvelines) et que ce modèle ne serait donc pas fariqué entièrement en Turquie. "La stratégie de Renault ces dix dernières années, je ne l'accepte pas", a-t-il déclaré. Interpellé sur une éventuelle interdiction des délocalisations, le chef de l'Etat a répondu que "ce n'est pas une question d'interdire". "Si on veut vendre des voitures à la Chine, naturellement il faudra construire des voitures en Chine", a-t-il poursuivi, "mais je n'accepte pas que des voitures qui sont vendues en France soient construites à l'étranger".

* Henri Proglio ne pourra cumuler ses fonctions de président non exécutif de Veolia avec son poste de PDG d'EDF que pendant "quelques mois", afin d'assurer une transition. "Quand la transition sera achevée il se dévouera à 100 % à ses fonctions à EDF", a-t-il déclaré. Il a cependant défendu les salaires élevés des grands patrons à la condition qu'ils assument leurs erreurs : "Je préfère un bon patron bien payé qu'un mauvais mal payé [...]. Ce qui me choque, c'est le gros salaire qui ne correspond pas à une grosse responsabilité, c'est ceux qui sont contents quand tout va bien de ramasser l'argent et, quand ça va mal, il n'y a plus personne pour les malus", a-t-il ajouté.

* Fonction publique. Nicolas Sarkozy s'est déclaré "prêt à envisager la titularisation progressive des contractuels" dans la fonction publique, dont il juge la situation "profondément anormale". "L'Etat ne peut pas dire aux entreprises : faites des CDI, contrats à durée indéterminée, plutôt que des CDD, contrats à durée déterminée, et proposer des contractuels", a-t-il affirmé. Il s'est également déclaré très favorable à "la diversification des voies d'accès à la fonction publique", qui se fait aujourd'hui sur concours.

* Clandestins débarqués en Corse. "Je le dis très simplement, nous soignons ces personnes, nous les nourrissons, nous les réconfortons, (...) et nous les raccompagnerons chez eux", a affirmé le chef de l'Etat. "Parce que si nous ne faisons pas ça, alors les esclavagistes du monde entier et les réseaux criminels du monde entier tireront la conclusion qu'on peut faire débarquer n'importe comment des pauvres gens sur les plages de France. Le message est très clair", a-t-il expliqué.

* Afghanistan. Le chef de l'Etat et des armées exclut d'envoyer "de nouveaux soldats combattants". A trois jours de la conférence de Londres sur l'Afghanistan, il a cependant déclaré que "si on a besoin de davantage de gens pour former (l'armée afghane), encadrer la police, réaliser des travaux de génie civil, aider la population ou à l'afghanistation, pourquoi pas". Interrogé sur les journalistes français otages en Afghanistan, il a affirmé qu'ils "sont en vie, en bonne santé, mais la situation est extrêmement difficile et extrêmement périlleuse". Il "sera temps une fois qu'on les aura fait revenir dans leurs familles de voir ce qui s'est passé, et pourquoi ils se sont conduits comme cela", a poursuivi le président de la République.

* Taxe carbone. Le président a répété qu'il se battrait pour l'instauration d'une taxe carbone "aux frontières de l'Europe", une question qui est loin de faire l'unanimité parmi les 27. "On ne va pas imposer à nos industriels une taxe carbone et importer en France des produits fabriqués dans des pays où ils ne font rien pour protéger l'environnement", a-t-il expliqué.

LA GAUCHE AURA BEAU DIRE CE QU'ELLE VEUT, ELLE N'A PAS EU LES COUILLES DE FAIRE CE QU'IL FAIT ET C'EST POURTANT LA BONNE DIRECTION.

TAXES- La maladie française qui fait rire nos voisins

Une taxe sur la pollution, une sur les bonus, et bientôt on nous promet une taxe Google. Le tout assaisonné à l’impôt sur les sociétés, à l’impôt sur le revenu, et à toutes sortes d’impositions inventées par le gouvernement pour renflouer les caisses de l’Etat. C’est en tout cas comme ça que l’étranger perçoit la France

L’année 2010 ne déroge pas aux années précédentes. Ah si! Le nom des nouvelles taxes a changé. Cette année, la taxe carbone et la taxe sur les bonus des traders devraient entrer en jeu, le tout saupoudré d’une intense réflexion sur l’opportunité de créer une taxe sur les revenus publicitaires sur internet, visant explicitement Google le géant américain.

Chaque domaine est l’occasion d’une nouvelle source d’argent. Ce principe semble être le leitmotiv français. Les prélèvements obligatoires en général en France sont plutôt, comment dire, rédhibitoires. Pour preuve, une étude du cabinet PricewaterhouseCoopers pour la Banque Centrale au sujet de la pression fiscale sur les sociétés met en lumière que la France occupe le 165è rang sur 183 (le numéro 1 du classement étant celui qui exerce la plus faible pression fiscale). 65,8% du bénéfice est englouti dans des taxes, impôts et prélèvements divers. Mais revenons un peu aux taxes qui ont fait parler d’elles ces derniers temps.

La taxe carbone, tellement injuste qu’elle en est anticonstitutionnelle
Le gouvernement voulait une taxe carbone. Le problème, c’est qu’au lieu de taxer les gros pollueurs, ce qui pourrait sembler logique pour une taxe dont la raison d’être est précisément de lutter contre la pollution, la taxe carbone exemptait en toute normalité les principaux concernés. Une rupture telle d’égalité devant l’impôt que le Conseil constitutionnel l’a purement et simplement censurée… Le jugement des Sages a du mal à passer depuis au gouvernement, qui en plus d’avoir pris un camouflet, a jugé avoir perdu "la modeste somme de 750 millions d'euros" dixit Nicolas Sarkozy lui-même.
La taxe sur les bonus des traders ou la fuite des cerveaux
Pour prouver qu’il a tiré leçon de la crise, Nicolas Sarkozy a décidé en commun accord avec Gordon Brown de taxer les bonus 2010 des traders. Christine Lagarde, la ministre de l’Economie a même fièrement annoncé que l’impôt devrait rapporter 360 millions d’euros à l’Etat français. Pendant ce temps, aux Etats-Unis, Barack Obama a décidé lui de taxer les banques, non les traders, évitant ainsi une fuite de ces derniers dans des places plus attractives ou évitant tout simplement les manœuvres des banques qui commencent déjà à contourner la taxe sur les bonus en augmentant la part de fixe de leurs traders. Toutes proportions gardées, la taxe "de responsabilité pour la crise financière" qui ne vise qu’une cinquantaine de firmes est, elle, susceptible de rapporter 117 milliards de dollars sur douze ans…

La petite dernière, la taxe Google : l’étranger en rit encore
L’annonce de cette taxe n’en finit pas de susciter la critique, en France mais aussi à l’étranger. Petit rappel : en janvier, la commission Zelnick, mise en place pour réfléchir sur la rémunération des droits d'auteur et le développement de l'offre de téléchargement légal, a rendu ses conclusions, ciblées autour de vingt-deux propositions. Une d’entre elles a immédiatement fait du grabuge : l’instauration d’une taxe Google sur la publicité sur Internet qui ne viserait que les gros fournisseurs d’accès à Internet, en raison de son seuil de déclenchement élevé. En France, les spécialistes jugent une telle taxe impraticable.
A l’étranger, ils prennent moins de gants. "Absurde", "complètement aveugle à l'essence même d'Internet, où une compagnie peut avoir son siège aux Etats-Unis, son administration en Irlande et ses serveurs partout dans le monde", c’est la vision du Financial Times Deutschland. Du côté des Américains, c’est le même son de cloche. Le quotidien américain New York Post , titre son article "Les vautours de la culture français veulent taxer les entreprises du Net", avant de développer plus précisément "les autorités férues de taxes à Paris ciblent Google comme source d'argent pour la culture française en déclin". Pour le New York Post, "Les autorités françaises, toujours contentes d'augmenter les impôts, voient en Google une source possible de cash pour financer la culture française en déclin".

Pour finir sur une note positive, 2010 est cependant l’année de la suppression de la taxe professionnelle afin de rétablir la compétitivité des entreprises françaises en allégeant leurs charges de 12 milliards d'euros en 2010, et de six milliards par an ensuite. Réfléchissons, quelle taxe inventer pour compenser cette perte ? Une taxe sur les animaux de compagnie ?
Magali MASSA

lundi 25 janvier 2010

Un Picasso accidentellement abîmé par une étudiante

Observer un tableau, s'en rapprocher pour mieux le voir... et "perdre l'équilibre". C'est ce qui est arrivé, vendredi 22 janvier à une étudiante en art new-yorkaise au Metropolitan museum of art (Met). Le tableau qui l'intéressait tant – et l'avait peut-être émue – est L'Acteur de Picasso, qui représente... un acrobate.
Peint par l'artiste entre 1904 et 1905, lors de sa période rose, L'Acteur n'a pas apprécié. La malheureuse étudiante a balafré dans sa chute la toile sur une quinzaine de centimètres, dans son coin inférieur droit.

Dans un communiqué, le MET a indiqué que la toile avait immédiatement été envoyée vers les ateliers de ce gigantesque musée. Les restaurateurs vont tenter une répération "discrète" du tableau afin qu'il soit présentable lors de l'exposition Picasso prévue à partir du 27 avril. Le Met avait fait l'acquisition de ce tableau en 1952.

L'ACTA, le traité secret qui doit réformer le droit d'auteur

Le sixième round de négociation du traité ACTA sur la propriété intellectuelle doit débuter demain au Mexique. Ce texte, dont le contenu exact est maintenu secret, doit fixer les orientations politiques en matière de droit d'auteur de ses signataires, dont l'Union européenne.

Qu'est-ce que ce traité ?
L'Anti-counterfeiting Trade Agreement (ACTA) est un traité international sur le droit d'auteur, négocié de façon informelle entre une dizaine de pays ou d'organisations (Australie, Corée du Sud, Nouvelle-Zélande, Mexique, Jordanie, Maroc, Singapour, Etats-Unis, Union européenne, Suisse, Japon, Emirats arabes unis et Canada), depuis 2007.

Le but du traité serait d'harmoniser la manière dont ces pays protègent la propriété intellectuelle, tant en ce qui concerne la contrefaçon "classique" (médicaments...) que la contrefaçon numérique (téléchargement illégal).

Que contient-il ?

Les négociations autour de l'ACTA étant secrètes, le contenu exact du texte est inconnu. Plusieurs documents de travail ont toutefois été publiés sur le Web, notamment sur le site Wikileaks, spécialisé dans la publication anonyme de documents confidentiels.

Les documents publiés, parmi lesquels des documents de travail de l'Union européenne, ont laissé entrevoir plusieurs mesures étudiées par les négociateurs :

* L'obligation pour les fournisseurs d'accès à Internet de fournir l'identité du propriétaire d'une adresse IP (Internet Protocol), sans mandat judiciaire, aux organismes de défense des ayants-droit.
* La possibilité pour les douaniers et gardes-frontières de confisquer ordinateurs, baladeurs ou disques durs contenant des fichiers contrefaits, comme des morceaux de musique téléchargés illégalement.
* Le durcissement des sanctions pour la violation des mesures techniques de protection (Digital rights management systems, DRM), comme les logiciels anti-copie présents sur les DVD.

La Commission européenne affirmait fin 2008 que les documents publiés à l'époque par Wikileaks ne correspondaient pas au contenu du traité, celui-ci n'étant pas encore rédigé, et que ce qui était présenté comme des documents de travail n'en étaient pas.

Pourquoi inquiète-t-il les organisations de défense des internautes ?

Les mesures présentes dans les documents publiés par Wikileaks font craindre aux organisations de défense des libertés, comme l'Electronic Frontier Foundation aux Etats-Unis ou la Quadrature du Net en France, que l'accord ne respecte pas le droit à la vie privée ou les droits de la défense des citoyens mis en cause.

Surtout, ces organisations estiment qu'un traité de cette portée ne devrait pas être négocié en secret. Dans plusieurs des pays participant aux négociations, ces associations ont déposé des demandes au titre des "Freedom of information acts", ces lois qui permettent de demander accès aux documents publics. Toutes les demandes ont jusqu'ici été refusées ou très partiellement accordées.

Les associations ne sont pas les seules à demander davantage de transparence dans ces négociations. Le Parlement européen a lui aussi demandé à la Commission de rendre les documents publics. Aux Etats-Unis, ce sont des sénateurs qui ont demandé à Barack Obama de publier les textes. En droit américain, l'ACTA ne serait en effet pas un traité, soumis à l'approbation du Congrès, mais un "accord exécutif", signé par le président avec force de loi sans que les parlementaires soient consultés.

Enfin, ces organisations craignent que le texte suive de près les recommandations des groupes d'intérêt, comme la Pharmaceutical Research and Manufacturers of America ou la Recording Industry Association of America.

Comment avancent les négociations ?

Les pays se réunissent à partir de ce mardi au Mexique, pour un sixième round de discussions. Une septième rencontre est prévue pour le mois d'avril, vraisemblablement en Nouvelle-Zélande. Les négociateurs souhaitent parvenir à un texte final cette année. D'après les rares informations ayant filtré sur les négociations, tous les pays ne sont pas d'accord sur au moins deux points : les garanties à apporter pour assurer la protection de la vie privée des citoyens, et l'extension des pouvoirs des douaniers, défendue principalement par les Etats-Unis.

Enfin, la portée du traité est incertaine. Si plusieurs des principales économies mondiales participent aux négociations, elles n'incluent ni la Chine, ni la Russie, ni l'Inde ou le Brésil. Une clause du traité prévoirait toutefois des facilités d'adoption du texte pour les pays en voie de développement, une fois ce dernier adopté.
Le Monde.fr

Electricité : les Français payent moins cher que la moyenne de l'UE

Rouvrir les maisons closes?

Selon la députée Chantal Brunel (UMP), la loi contre le racolage votée en 2003 a dégradé la situation des prostituées.

Iconoclaste, la députée (UMP) de Seine-et-Marne Chantal Brunel prône la réouverture "minutieusement contrôlée" des maisons closes, dans un livre à paraître le 28 janvier: Pour en finir avec les violences faites aux femmes (Le Cherche Midi). Selon l'élue, la loi contre le racolage actif et passif, votée en 2003 sous les auspices de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, n'a fait que dégrader davantage la situation des prostituées, en les contraignant à se terrer, ce que dénoncent toutes les associations. Les maisons closes auraient l'avantage d'assurer une "protection médicale, juridique et financière" à cette "profession" si particulière, avance Chantal Brunel.

Les salaires des patrons déconnectés des performances boursières, déplore Hirsch

Les salaires des patrons de certaines entreprises, à "petite" capitalisation boursière, sont déconnectés des performances de leurs actions en Bourse, a déploré le Haut commissaire aux Solidarités actives Martin Hirsch dans une tribune parue dans les Echos lundi.

Selon M. Hirsch et Jean Gatty, président d'une société de gestion de portefeuille, qui ont co-écrit le texte, les règles de rémunération des dirigeants reposent "sur un principe implicite : peu importe le niveau des rémunérations, qui peuvent être très élevées, pourvu que leur évolution suive la performance de l'entreprise, à court et à moyen termes".

Mais, poursuivent-ils, "l'analyse de la rémunération des patrons des 90 sociétés qui composent l'indice représentatif des +petites+ capitalisations françaises (le Small
90), avec un chiffre d'affaires moyen de 375 millions d'euros, montre toutefois que le capitalisme français reste loin du compte".

Car "surprise troublante : moins l'action de l'entreprise a progressé depuis 2001, plus le patron a gagné d'argent en 2008".

Selon leurs calculs, "les 9 actions qui ont le plus progressé depuis 2001 (+640% d'appréciation moyenne) sont celles des 9 patrons les moins bien payés (203.000 euros en 2008)".

"A l'autre extrême, les 9 actions les moins performantes (76% de dépréciation moyenne depuis 2001) sont celles des 9 patrons les mieux payés en 2008, avec 675.000 euros en moyenne".

Pour les co-auteurs, "le constat est sans appel : dans ces entreprises représentatives des petites sociétés cotées françaises, à quelques exceptions près, le niveau de rémunération des patrons est inversement proportionnel à la création de valeur pour l'actionnaire".

Le patron d'EDF et Veolia, Henri Proglio, a dû renoncer la semaine dernière aux 450.000 euros annuels que devait lui verser Veolia en plus de 1,6 million perçu chez EDF.

Elle raconte un mois de calvaire sous la burqa

Alors que les deux tiers des Français réclament une loi sur la burqa, une femme, non musulmane, témoigne de l’épreuve qu’elle a vécue en passant volontairement un mois sous un voile intégral.
C’est l'un de ces débats de société cacophoniques à souhait, dont la France a le secret. A l’origine, un voeu, celui de clarifier : interdire ou non le port de la burqa dans l’espace public. Un débat lancé par André Gerin, député (PCF) du Rhône, qui, en juin dernier et dans nos colonnes, propose une résolution et réclame une commission d’enquête parlementaire sur ces femmes intégralement voilées qui seraient au plus 2 000 dans l’Hexagone.
Un débat confus

Après plus de six mois d’auditions et d’écharpages politiciens, et alors qu’un imam vient pour la première fois de se déclarer favorable à l’interdiction, la mission parlementaire s’achève dans la confusion. Demain, c’est un texte en demi-teinte, ne satisfaisant personne pleinement, qui sera remis au président de l’Assemblée, Bernard Accoyer. Il préconise le vote d’une loi interdisant la burqa dans l’ensemble des services et des transports publics, ainsi qu’à la sortie des écoles. En cas d’infraction, pas de sanction « pénale », mais « un refus de délivrance du service demandé ». Nicolas Sarkozy, qui doit rendre hommage ce jour aux soldats musulmans dont les tombes ont été profanées dans le Pas-de-Calais puis sera sur l’antenne de TF 1 dans la soirée, aura sûrement à coeur d’aborder le sujet.
Loin du Palais-Bourbon, qu’en pensent les Français ? D’après un sondage exclusif GN Research, ils sont majoritairement pour une loi, mais aussi nombreux à rester indifférents devant une burqa, et rares à compatir au sort de ces femmes.
Ces dernières, volontaires ou pas pour se voiler, vivent pourtant une épreuve. C’est ce que révèle Bérengère Lefranc, une artiste dont l’étonnant témoignage sortira bientôt en librairie. Pendant un mois, elle a porté la burqa et a vécu l’enfer. Celle qui pensait être invisible n’a rencontré que regards courroucés, paroles blessantes et crachats. A tel point qu’elle pense qu’une loi antiburqa risque de condamner ces femmes à une double peine, prisonnières du voile et cloîtrées à la maison, invisibles pour de bon.

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