TOUT EST DIT

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mardi 27 octobre 2009

L'identité nationale, thème récurrent de Nicolas Sarkozy

La création du ministère de l'immigration et de l'identité nationale était une des promesses de campagne de Nicolas Sarkozy. Lors d'un discours à Besançon, le 13 mars 2007, le candidat réaffirmait ses intentions : "Parler de l'identité nationale ne me fait pas peur", même si "pour certains c'est un gros mot. (...) Je ne veux pas laisser le monopole de la nation à l'extrême droite. Je veux parler de la nation française parce que je n'accepte pas l'image qu'en donne Jean-Marie Le Pen." En faisant de l'identité nationale un thème majeur de sa campagne, M. Sarkozy était alors déjà suspecté de lorgner l'électorat d'extrême droite, allant jusqu'à déclarer, le 22 avril 2006, devant de nouveaux adhérents de l'UMP : "Si certains n'aiment pas la France, qu'ils la quittent."
Après l'élection, le ministère avait été effectivement créé le 18 mai 2007 dès le premier gouvernement Fillon sous l'intitulé complet de "ministère de l'immigration, de l'intégration, de l'identité nationale et du développement solidaire".

UNE FEUILLE DE ROUTE POUR ÉRIC BESSON

Brice Hortefeux comme M. Besson, les deux hommes politiques à s'être succédé au ministère de l'immigration, n'ont eu aucun mal à suivre les directives présidentielles. Le premier en affichant l'objectif de reconduire vingt-cinq mille étrangers en situation irrégulière en 2007 et en commandant un rapport au Haut Conseil à l'intégration sur les valeurs de la République. Depuis sa prise de fonctions en janvier 2009, le second assume également son rôle, comme lors de l'expulsion, la semaine dernière, de trois afghans à Kaboul.

En réclamant l'ouverture d'un "grand débat" sur l'identité nationale, M. Besson obéit d'ailleurs à la feuille de route du président de la République. En effet, un mois et demi avant les élections européennes du 7 juin, Nicolas Sarkozy lui avait adressé une lettre. "Nous devons être fiers d'avoir restauré en France un discours assumé sur l'identité nationale et républicaine", écrivait alors Nicolas Sarkozy à son nouveau ministre, l'invitant à "poursuivre ce travail, ouvert et sans tabou, de réaffirmation de ce que signifie d''être français'".

Dimanche, Eric Besson a notamment évoqué son intention de donner "chaque année aux jeunes Français l'occasion de chanter La Marseillaise". En octobre 2008, Nicolas Sarkozy avait affiché son attachement à l'hymne national. Celle-ci avait été huée par des supporteurs tunisiens lors d'un match amical de football entre la France et la Tunisie au stade de France. Le lendemain, le président de la République convoquait la ministre des sports Roselyne Bachelot, son secrétaire d'Etat Bernard Laporte et le président de la Fédération française de football, Jean-Pierre Escalettes.

Le gouvernement avait alors réagi à l'unisson, demandant à l'avenir l'arrêt d'un match en cas d'hymne sifflé. Le ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, avait pour sa part demandé au préfet de saisir la justice de tels délits. Et le parquet de Bobigny avait ouvert une enquête préliminaire pour "outrages à l'hymne national".
Lemonde.fr

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