Jugée aux côtés de Clotilde Reiss, une employée franco-iranienne de l'ambassade de France à Téhéran a affirmé que les portes de l'établissement étaient ouvertes aux manifestants anti-Ahmadinejad "poursuivis". Bernard Kouchner confirme: "C'est notre tradition diplomatique".
L'ambassade de France à Téhéran avait pour consigne d'accueillir des manifestants iraniens "poursuivis" si ceux-ci lui demandaient refuge, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner dans un entretien publié lundi dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Le chef de la diplomatie française fait référence aux aveux attribués à une employée franco-iranienne de l'ambassade, Nazak Afshar, lors de son procès aux côtés de l'universitaire française Clotilde Reiss et d'autres manifestants contre le régime, devant un tribunal de Téhéran samedi.
"Celle-ci a dit samedi, ce qui est juste, que si des manifestants poursuivis cherchaient refuge à l'ambassade de France, la consigne était d'ouvrir la porte", a déclaré Kouchner au Parisien, ajoutant: "C'est une consigne de tous les Européens. C'est notre tradition démocratique".
Revenant sur le cas de Clotilde Reiss, emprisonnée en Iran depuis le 1er juillet pour sa participation à la contestation dans ce pays, Kouchner a répété que les accusations retenues contre elle "sont dénuées de tout fondement".
Samedi, la Française de 24 ans, enseignante à l'Université d'Ispahan, avait reconnu selon l'agence officielle iranienne Irna avoir participé à des manifestations et avoir rédigé un rapport pour un institut dépendant de l'ambassade de France. "Ces 'aveux' ont été probablement sollicités!", a dénoncé Kouchner. "On ne peut l'accuser de rien du tout".
lundi 10 août 2009
L'ambassade de France ouverte aux manifestants iraniens "poursuivis"
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