TOUT EST DIT

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lundi 4 août 2014

P..., trois ans!

Un sondage de l'Ifop pour Marianne donne Marine Le Pen en tête pour la première fois.
On croit déjà entendre la petite musique de la rentrée, sur fond de sondages favorables: Marine Le Pen au second tour de la présidentielle de 2017, c'est comme si c'était fait. Avec, bientôt en corollaire, une question: Marine Le Pen peut-elle gagner? Sorte de remake de «Et si c'était elle» titré par le Nouvel Observateur le 15 décembre 2005 à propos de Ségolène Royal.
Putain, trois ans, diraient les Guignols de l'info ! Trois ans à commenter les sondages favorables de la présidente du Front national, à guetter une baisse d'un point, une hausse d'un chouilla dans l'électorat de Jean-Luc Mélenchon, un gain de deux points chez les électeurs désespérés de l'UMP post-Bygmalion, une percée improbable chez les fans de François Bayrou, ou une chute espérée à gauche comme à droite...
Dans Marianne, le coup d'envoi a été donné cette semaine par une étude de l'Ifop. Oui, Marine Le Pen est en tête au 1er tour (comme le fut le FN aux élections européennes du 25 mai),  avec 26% des intentions de vote, devant Nicolas Sarkozy (25%) et François Hollande, éliminé avec seulement 17%. Manuel Valls ne fait pas mieux, Arnaud Montebourg fait pire (10%), Jean-Luc Mélenchon surnage à peine (10 ou 11%), François Bayrou s'accroche (entre 12 et 16% selon les scénarios.) 
Bien sûr, aux 1004 personnes interrogées en ligne les 21 et 22 juillet, l'Ifop a d'abord précisé: «Si dimanche prochain avait lieu le premier tour de l'élection présidentielle de 2017... » alors qu'on est en 2014, et qu'on ne vote jamais le dimanche suivant sans qu'ait eu lieu une plus ou moins longue campagne électorale qui, souvent, peut tout changer. Dans un sens, ou dans un autre. Faisant émerger un candidat, confirmant un deuxième, condamnant un troisième. N'est-ce pas, Jacques Chaban-Delmas, Raymond Barre, Edouard Balladur, Lionel Jospin...?
Il n'empêche: d'ores et déjà tenue pour acquise, la présence de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle est en train de s'imposer comme une obsession. Car la qualification de la présidente du Front national,  comme celle de son père en 2002 face à Jacques Chirac, en exclut de facto ou le candidat du PS, ou celui de l'UMP. Même en vacances, ça doit bouillonner, dans les têtes.

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