vendredi 23 mai 2014
GE donne à Alstom jusqu'au 23 juin pour étudier son offre
L'américain General Electric (GNE 19.31 0%) , candidat au rachat des activités énergie d' Alstom(ALO 28.56 -0.63%) , a annoncé jeudi accorder un délai de trois semaines supplémentaires au groupe français pour examiner son offre.
Répondant à une demande du gouvernement français qui souhaite une proposition améliorée de GE, le groupe américain explique avoir accepté que la date butoir soit repoussée du 2 au 23 juin, ce qui pourrait également permettre à l'allemand Siemens de concrétiser son intention de faire lui aussi une offre.
"A la demande du gouvernement français, nous avons convenu, en concertation avec Alstom, de prolonger le délai d'étude de notre offre par le conseil d'administration d'Alstom jusqu'au 23 juin", fait savoir GE dans un communiqué.
"Nous avons pris cette décision pour permettre d'approfondir les discussions constructives que nous avons actuellement avec le gouvernement", poursuit le groupe américain.
Le Ministre de l'Economie Arnaud Montebourg s'est félicité dans un communiqué de cette décision, ajoutant qu'il était "dans l'intérêt de tous de travailler efficacement et rapidement à la recherche d'une solution, dans les meilleurs délais, avant le 23 juin".
"Ce délai va permettre au gouvernement d'examiner avec General Electric et Alstom les voies et moyens de répondre aux questions posées par l'opération (...)", a-t-il poursuivi.
A New York où il participait à une conférence, le directeur général de GE Jeff Immelt a dit s'attendre à une issue favorable.
"C'est un accord qui pourra être mis en oeuvre. C'est un accord pour lequel nous avons de l'expérience. C'est un accord que nous entendons conclure", a-t-il déclaré, ajoutant que GE "savait ce qu'il faisait".
"Nous savons travailler avec les gouvernements et nous avons une excellente réputation en France", a-t-il souligné en parlant lui aussi d'échanges "constructifs".
Selon une source au fait des discussions entre GE et l'Etat, les deux parties cherchent toujours à trouver des solutions pour renforcer le pôle ferroviaire, confier l'éolien et l'hydroélectricité à des investisseurs français, protéger les turbines pour les centrales nucléaires et garantir des créations d'emplois.
Dans la signalisation ferroviaire, un secteur convoité par Alstom, une solution "peut passer par une alliance ou une vente des activités de GE", a précisé cette source, tout en précisant qu'il ne s'agissait que de "pistes de réflexion".
GE s'est jusqu'ici engagé à étudier la possibilité de créer une coentreprise avec Alstom dans ce domaine.
Il a également annoncé son intention de faire croître le nombre d'emplois en France dans les activités rachetées à Alstom, un engagement qu'il pourrait être amené à préciser qualitativement, voire à chiffrer, selon la source.
"Alstom accueille favorablement l'initiative de GE", a pour sa part réagi le groupe français dans un communiqué.
Ces annonces surviennent alors que le gouvernement a indiqué jeudi qu'il étudiait une solution avec des capitaux français, privés et éventuellement publics, pour renforcer Alstom au cas où aucun accord ne serait trouvé avec General Electric ou Siemens.
"Le plan A c'est GE, le plan B c'est Siemens, le plan C c'est une solution 'maison France'. Public, privé, ou privé, peut-être pas public, je ne sais pas. Nous y travaillons", a ainsi fait savoir le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg.
(Avec Lewis Krauskopf à New York, édité par Gilles Guillaume)
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