TOUT EST DIT

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mercredi 21 mai 2014

Cac 40 : l’attente, toujours l’attente


Les opérateurs sont sur le qui-vive à quelques heures de la publication des minutes de la Fed aux Etats-Unis et à la veille du début des élections européennes. Dans un faible volume, le Cac 40 grappille quelques points dans le sillage d’un petit rebond de Wall Street dans les premiers échanges. BNP Paribas est en bas du classement. La banque pourrait devoir débourser plus de 5 milliards de dollars aux Etats-Unis.

A la veille du début des élections européennes, qui s’étaleront du 22 au 25 mai selon les pays, la prudence domine sur les places financières car, comme le note très justement le cabinet d’études Oddo, «ce sont surtout aux extrêmes du spectre politique, où domine l’euroscepticisme, que les progressions seront les plus spectaculaires. Cela n’empêchera pas de former une majorité de consensus au Parlement européen, mais pourra avoir des répercussions au plan national. » Lui emboîtant le pas, Mark McCormick, stratégiste économiques chez Crédit Agricole à New York, s’inquiète tout particulièrement de laGrèce. Si Syriza, le parti d’extrême gauche emmené par Alexis Tsipras, venait à gagner une large partie des votes, cela pourrait entraîner des élections parlementaires anticipées dans le pays et « en cas de poussée massive, cela pourrait déclencher un ‘choc’ sur les actifs européens », poursuit Mark McCormick.

Premiers votes demain en Grande-Bretagne et auxPays-Bas

Là où le parlement national est assez instable, comme la Grèce mais aussi l’Italie, toute défaite du parti au pouvoir augmenterait l’incertitude politique à court terme. Au Royaume-Uni, une victoire du parti UK Independence Party (Ukip) donnerait du poids à l’aile du parti conservateur qui demande un référendum sur l’appartenance à l’Union européenne. Tout cela n’incite pas à la prise de risque. C’est demain, jeudi, que se dérouleront ces élections en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Il faudra attendre dimanche pour les pays « à risque », comme la Grèce, l’Italie, l’Espagne ou la France.
L’accélération des publications macroéconomiques explique aussi la prudence du marché. Le principal rendez-vous de cette séance de mercredi est programmé à 20 heures (heure de Paris) : il s’agit du compte-rendu de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) des 29 et 30 avril derniers. Selon les analystes d’Oddo Securities, ce que l’on appelle les minutes dans le jargon ne devraient pas apprendre grand-chose sur l’évolution de la situation économique. Il est vrai qu’entre-temps, la présidente de la FedJanet Yellen, s’est exprimée devant le Congrès, indiquant qu’après un premier trimestre transitoire et atypique, en raison de la météo, un assez net rebond de l’activité est attendu au deuxième trimestre. On pourrait, en revanche, disposer de nouveaux éléments concernant la politique monétaire de moyen terme de la Réserve fédérale. « Les atterrissages en douceur avec les politiques monétaire, cela n’arrive jamais », a mis en garde, lundi, le gouverneur de la Fed de San Francisco,John Williams.
Vers 16 heures, le Cac 40 grignote 0,25% à 4.464 points, après avoir une nouvelle fois rebondi sur le seuil important des 4.425 points en début de séance. Le volume d’affaires, faible, n’est que de 1,7 milliard d’euros. Même tendance ailleurs en Europe où le Dax prend modestement 0,28% à Francfort et le Footsie est stable à Londres. A New York, le Dow Jones gagne 0,77% après une baisse de 0,83% de l’indice mardi. LeNasdaq Composite avance de 0,57%.

BNP Paribas à l’amende

Dans le dossier Alstom (-0,63% à 28,415 euros), le ministre de l'Economie, Arnaud Montebourg, a demandé à General Electric de formuler une nouvelle proposition pour les actifs d’Alstom dans l'énergie. De son côté « Siemens continue son travail », a ajouté Arnaud Montebourg. Le groupe allemand demande « des précisions, pour approfondir la connaissance » de l'entreprise. Il est censé présenter une nouvelle offre cette semaine.
Egalement au cœur de l’actualité, BNP Paribas pourrait écoper de plus de 5 milliards de dollars d’amende aux Etats-Unis. Les autorités américaines accusent l’établissement français d'avoir contourné pendant plusieurs années des sanctions américaines contre l'Iran, le Soudan et Cuba pour y effectuer des transactions financières. L’action, en bas du classement, perd 1,5 % à 50,9 euros. Seuls Orange etGemalto font moins bien : le premier abandonne 3,31% et le second 2,02%.
Du côté des analystes, Morgan Stanley réduit son objectif de cours sur Arkema de 88 à 82 euros, tout en maintenant un avis « neutre ». Le titre perd 0,23 % à 74 euros. Ipsengrimpe en revanche de 1,38%, à 33,085 euros, grâce à Bank of America Merrill Lynch, qui relève de « neutre » à « achat » sa recommandation sur le titre du groupe pharmaceutique.

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