TOUT EST DIT

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samedi 15 mars 2014

Rendez-vous avec l’urne

Rendez-vous avec l’urne


La gauche a rendez-vous avec les urnes. Un premier rendez-vous depuis son retour au pouvoir que les augures et autres savants diseurs de mauvaise fortune annoncent très compliqué, arguant, entre autres, de la cote de popularité du président. Affirmer que ces municipales seront un référendum contre les socialistes au pouvoir, c'est peut-être aller un peu vite en besogne. Et ce n'est pas répéter un vieux poncif d'affirmer qu'aux élections locales les Français votent d'abord, et le plus souvent, sur les enjeux et projets de pays qui conditionnent leur vie de tous les jours. Ils ont raison et ils envoient ainsi un message aux futurs élus pour leur signifier que les dossiers locaux sont la priorité. Et d'ailleurs, ne sont-ce pas les ruisseaux du dynamisme communal qui font la grande rivière de l'économie nationale ?
Noyées dans le flot d'affaires, écrabouillées sous le pilon des mensonges et des compromissions entre amis, floutées derrière les écrans de fumée, les municipales ont disparu des écrans radars. Dommage pour ce temps fort de la démocratie locale, dommage pour la cohésion de nos territoires où les difficultés sont souvent le calque de la crise qui affecte la France et ses investissements.
La chance de ces municipales sera peut-être que le grand bazar national ne parvienne pas à prendre en otages les réalités de la vie quotidienne. Et si, lassés par la perte de sens du débat, les citoyens décidaient, sans s'occuper des sondages de popularité, de choisir des femmes et des hommes dont l'honneur n'est pas remis en cause. À Bordeaux, à Lyon et à Paris, les sortants, qui ne se sont pas servis de leur ville comme d'un marchepied, ne risquent rien. Leurs électeurs donneront quitus à leur façon de faire de la politique. La vie locale n'est pas un sous-produit, ni une étape supplémentaire de la bataille contre un président, elle est le vrai cours de la politique.
La grande déchirure actuelle redonnera peut-être du sens aux municipales. Ce serait un progrès pour notre démocratie. La grande claque FN nous cinglera aux européennes. Elle punira sans ménagement les partis pour avoir choisi des têtes de listes qu'il fallait recaser, décrédibilisant ainsi un peu plus la politique. Il est parfois des gifles salutaires ?

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