samedi 5 octobre 2013
La faute à l’extrême droite !
La faute à l’extrême droite !
Lampedusa vit des heures tragiques après le naufrage jeudi d’un bateau de migrants. 150 personnes ont été sauvées, 130 sont mortes et 200 sont portées disparues. La faute à qui ?
Les migrants, en majorité des Somaliens et Erythréens, étaient partis depuis le port libyen de Misrata. A 550 mètres des côtes de Lampedusa, le bateau a commencé à prendre l’eau et les passagers ont enflammé une couverture pour attirer l’attention des garde-côtes italiens. L’incendie se propageant, les passagers se sont regroupés d’un même côté, ce qui a fait chavirer le bateau.
Le drame, épouvantable, pose la question des responsabilités.
Le canadien François Crépeau, rapporteur spécial de l’ONU sur la protection des migrants, tenait une conférence de presse au début de deux jours de débat à l’assemblée générale de l’ONU sur les migrations internationales, juste après l’annonce du naufrage. Ses déclarations sont ceux d’un technocrate doublé d’un idéologue, triplé d’un criminel : « Traiter l’immigration clandestine uniquement par des mesures répressives est susceptible de provoquer ces tragédies. »
Les propos insupportables de Crépeau
On cherche en vain à quelles mesures répressives européennes il fait allusion, puisque l’Union est ouverte à tous les vents ; et en quoi, y en aurait-il, elles provoqueraient des tragédies dues à diverses causes : à l’incurie des gouvernants des pays d’origine, à l’incurie des gouvernants des pays d’arrivée qui favorisent une immigration massive, légale ou non, au-delà des limites économiques et humaines raisonnables.
Toujours selon François Crépeau, les hommes politiques occidentaux entretiennent une forme de « paranoïa » à des fins électoralistes, ce qui favorise la montée des partis d’extrême droite. La lecture est osée… les solutions aussi ! L’Onusien appelle les pays d’accueil à développer les possibilités d’immigration légale et à « accepter l’idée de la diversité, du multiculturalisme ». Si l’on n’avait un respect infini pour le petit personnel de l’ONU, on traiterait François Crépeau d’ordure, d’enflure et de salopard.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a énoncé, de son côté, une priorité : « la nécessité d’améliorer l’image des migrants ». Qu’ils soient beaucoup moins nombreux et ipso facto leur image s’améliorera grandement.
Lampedusa, île noire
Un bateau chargé de 463 migrants était arrivé sans encombre à Lampedusa la nuit précédente. Des Syriens, cette fois. Les encombres sont pour les îliens. « Depuis le début de l’année, plus de 22 000 migrants ont été débarqués sur les côtes du sud du pays (Sicile et Calabre surtout), soit près de trois fois plus que sur l’ensemble de 2012. » C’est le site du Huffington Post lui-même qui le dit. Sachant que la situation à Lampedusa est insupportable depuis déjà plusieurs années, on peine à prendre la mesure de la dégradation des conditions de vie sur l’île.
Une réalité que peu, très peu d’hommes politiques affrontent en face, aucun même : Marine Le Pen, le pape François s’y sont rendus. François Crépeau est à son aise pour discourir dans les couloirs des universités nord-américaines et dans les amphithéâtres des organisations internationales. Il n’était pas à Lampedusa, où les premiers secours ont été portés par les habitants eux-mêmes, avec courage et charité alors qu’ils sont submergés par des vagues incontrôlées de migrants.
Alessandro Marino et sa compagne, par exemple, ont sauvé 47 naufragés. Ils ont agi comme ils devaient, contrairement aux autorités italiennes, dont la mission est de protéger la population des désagréments profonds et durables que cause une immigration-invasion. Nous ne sommes pas dans cette logique-là. L’Europe, l’ONU organisent le grand fourre-tout multiculturel. Les victimes ? Les populations européennes autant que les migrants.
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