jeudi 12 mai 2011
“Mitterrandolâtrie” et Sarkophobie
J’ai hésité avant d’apporter ma pierre à ce monument d’idolâtrie que constitue le 30e anniversaire de l’élection de François Mitterrand à l’Elysée, car il me semblait qu’une béatification par mois suffisait et que Jean-Paul II avait probablement plus apporté à notre monde en sapant le système communiste que M. Mitterrand en instituant la retraite à 60 ans. Mais les choses étant ce qu’elles sont dans un pays qui adore regarder dans le rétroviseur du passé, allons-y gaiement. François Mitterrand élevé à droite, catholique maurrassien jusqu’à porter la francisque de Vichy a eu l’extraordinaire habilité de se faire élire par la gauche en dupant ses alliés du Parti communiste. Il a changé un peu la vie du peuple de gauche entre 1981 et 1983 après quoi il a dû serrer les boulons et renoncer à la réforme de l’école privée.
Du premier septennat, on retiendra une conviction courageuse, l’abolition de la peine de mort et la décentralisation. Du second, on retiendra une autre conviction, l’Europe et l’euro et la part d’ombre des années fric, quelques affaires et quelques morts mystérieuses. Un bilan contrasté mais honorable que la gauche n’a cessé de glorifier et de soutenir. C’est la leçon politique à retenir pour 2012. On ne peut être élu et réélu qu’avec le soutien total de son camp, le contre-exemple étant Valéry Giscard d’Estaing, déserté par les chiraquiens. Le bilan des quatre ans de Nicolas Sarkozy a révélé un chef d’Etat, ardent, réformateur et capable du meilleur face aux grandes crises. Pourra-t-il rallier une seconde fois le centre et la droite entre PS et FN ? Le délire de sarkophobie a ses limites.
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