A droite, le maire de Bordeaux est le premier à reconnaître le mauvais résultat du 14 mars. Les responsables selon l'ancien Premier ministre: le débat sur l'identité nationale et la méthode des réformes.
Dans le concert d'auto-encouragements qui a cours à l'UMP ce lundi 15 mars, il est une voix qui détonne : celle de l'ancien Premier ministre Alain Juppé.
Le maire de Bordeaux a publié sur son blog un billet intitulé "Dimanche noir pour la démocratie". Il y fait preuve d'une franchise bienvenue après les résultats du premier tour des régionales.
A propos de l'abstention, d'abord, il estime que c'est un triple échec: "Pour les régions d'abord: visiblement elles ne sont pas connues et n'intéressent pas; leurs présidents ne se sont pas affirmés, aux yeux de l'opinion, comme des leaders. Echec aussi pour toutes les têtes de listes et leurs équipes, qui n'ont pas pu ou pas su créer le débat. Echec pour nous tous, responsables politiques, et pour nos partis qui ne répondons pas bien aux attentes de nos concitoyens."
Surtout, Alain Juppé est le premier responsable à droite à reconnaître "l'affaiblissement de l'UMP qui va devoir méditer la désaffection dont elle est l'objet". Il pointe aussi la responsabilité de "l'inopportun débat sur l'identité nationale" dans la remontée du Front national, servi par des "polémiques ambiguës".
Enfin, écrit l'ancien Premier ministre, "une réflexion s'impose désormais sur le rythme des réformes, la méthode selon laquelle elles sont lancées et préparées, la concertation qui les accompagne, la façon dont elles peuvent être mieux comprises et acceptées par une opinion que la crise déboussole. C'est apparemment l'intention du Président de la République." Tout est dans le "apparemment"...
lundi 15 mars 2010
Quand Juppé reconnait "l'affaiblissement de l'UMP"
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