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jeudi 19 novembre 2009

Vols retardés : les compagnies devront indemniser les passagers

La Cour européenne de Justice reconnaît aux passagers dont le vol a été retardé de plus de trois heures le droit à une indemnisation de la compagnie aérienne. A l'instar de ceux dont le vol a été annulé.
Voilà une décision qui va réjouir les adeptes du transport aérien et faire frémir les compagnies ! "Les passagers concernés par un retard subissent un préjudice analogue consistant en une perte de temps, et se trouvent ainsi dans une situation comparable à celle des passagers dont le vol a été annulé", indique un arrêt de la Cour européenne de Justice (CEJ) publié jeudi. Jusqu'ici, la réglementation communautaire en matière d'indemnisation et d'assistance aux passagers aériens réservait aux seuls passagers dont le vol avait été annulé le droit à une indemnité forfaitaire. En revanche, elle n'ouvrait pas expressément un tel droit à indemnisation pour les passagers subissant des retards de vols.

Désormais : "Les passagers d'un vol annulé à court terme ont droit à une indemnisation, même lorsqu'ils sont réacheminés par la compagnie aérienne sur un autre vol, pour autant qu'ils perdent trois heures ou plus par rapport à l'heure initialement prévue pour arriver à destination." Le montant de cette indemnisation forfaitaire est compris entre 250 et 600 euros.

La CEJ a fait cette mise au point à la suite de plusieurs questions posées par le Bundesgerichtshof (Cour suprême judiciaire allemande) et le Handelsgericht Wien (le Tribunal de commerce autrichien). Ces juridictions nationales doivent statuer sur des affaires mettant en cause les compagnies Condor et Air France pour des cas concernant l'annulation d'un vol. Les passagers avaient subi des retards de 25 et 22 heures par rapport à l'heure d'arrivée prévue.

Les compagnies aériennes seront-elles systématiquement condamnées à payer en cas de vol retardé ? Non. la Cour observe que le retard n'ouvre pas droit à une indemnisation "si la compagnie peut prouver que le retard est dû à des circonstances extraordinaires indépendantes de sa volonté réelle" et que "ce retard n'aurait pas pu être évité même si toutes les mesures raisonnables avaient été prises".
JEAN-MICHEL GRADT, Les Echos

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