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mercredi 18 novembre 2009

La situation des ménages soumise à une forte instabilité selon l'Insee

Les inégalités de niveau de vie en France ont légèrement fléchi entre 1996 et 2007 mais la situation des ménages est soumise à une forte instabilité liée aux pertes d'emploi ou à des événements familiaux (divorce...), selon des enquêtes de l'Insee parues mardi 17 novembre.

Entre 1996 et 2007, le niveau de vie — défini comme le rapport entre le revenu disponible d'un ménage et le nombre de personnes qui le compose — a davantage augmenté pour les 10 % de la population les plus pauvres (+21 %) que pour les 10 % les plus aisés (+14,7 %). Entre ces deux extrêmes, les classes moyennes "ont pu avoir l'impression de se faire tout à la fois rattraper" par les catégories les plus pauvres et "distancer" par les plus riches, note l'Institut national de la statistique. En dépit de leur légère résorption, les inégalités restent substantielles.
En 2003, les 20 % des ménages les plus aisés disposaient de 40 % du revenu disponible (salaires, prestations sociales...) alors que les 20 % les plus pauvres n'en percevaient que 8 %. A cette date, en France métropolitaine, le revenu annuel disponible d'un ménage s'élevait à 24 910 euros en moyenne.

"Les inégalités sont plus marquées lorsqu'on observe le patrimoine", souligne par ailleurs l'Institut, qui note que les transmissions "intergénérationnelles" (héritage, donation...) tendent à "reproduire" les écarts au sein d'une classe d'âge. Selon l'Insee, la situation des ménages reste par ailleurs soumise à une forte instabilité. Entre 2003 et 2005, près d'une personne sur trois a connu "une variation forte" de son niveau de vie (supérieure à 30 %) dans le sens d'une amélioration ou d'une dégradation.

Ces variations sont liées à des changements professionnels (perte d'emploi...) mais également à des événements de la vie familiale, tels que les "désunions" (divorce, séparation), qui affectent le niveau de vie de manière très inégale selon les sexes. Parmi les personnes touchées par une désunion entre 2003 et 2005, la baisse médiane de niveau de vie atteint 31 % pour une femme qui se retrouve à la tête d'un ménage et seulement 6 % pour un homme, selon l'Insee.

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