Les groupes ont les moyens d'investir, mais les proies disponibles manquent.
Fleuron de l'économie française, tant vanté pour son rayonnement mondial et ses exportations, le luxe reste dominé par un capitalisme familial. Les entreprises qui le composent sont surtout une myriade de PME à la notoriété souvent sans rapport avec le poids économique. Dans les années 1990, des groupes se sont constitués à coups de rachats, provoquant une frénésie spéculative. Bernard Arnault a su constituer un géant français partant de Christian Dior et de Louis Vuitton, alignant une galaxie de marques de champagne et de mode, de Moët & Chandon à Givenchy, de Chaumet aux montres Hublot, rachetées le mois dernier. La famille Pinault a suivi la même stratégie, rachetant Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga ou Boucheron. Parallèlement, les suisses Richemont et Swatch ont rassemblé les plus belles marques de joaillerie et d'horlogerie, parfois à des prix délirants.
Les secrets du succès
Du coup, depuis le début de la décennie, la moindre marque un tant soit peu déstabilisée dans son parcours est donnée convoitée par les uns ou les autres. D'ailleurs, dotés de gros moyens, ces groupes ne cachent pas qu'ils sont en quête d'acquisitions, mais ce sont les proies qui manquent.
Car, dans ce secteur hérité de l'artisanat du cuir de la fin du XIXe siècle et de la vague mode de la seconde moitié du XXe, les familles ou les hommes restent aux commandes. C'est même souvent le secret du succès. Il en va ainsi d'Hermès, où, pendant vingt-huit ans, Jean-Louis Dumas a cumulé la vision créative et la gestion. Autre pépite française, Chanel est entre les mains des très secrets frères Wertheimer.
Même cas de figure en Italie, après les rachats de Gucci, Fendi, Bottega Veneta et Pucci par Arnault et Pinault. Giorgio Armani prend un malin plaisir à ne rien décider sur l'avenir de sa griffe très convoitée. Prada appartient à Miuccia Prada et à son mari. Les Ferragamo contrôlent toujours la maison florentine. Versace reste entre les mains des héritiers du couturier assassiné. Les introductions en Bourse envisagées cette année par ces trois dernières sociétés sont repoussées à plus tard. Coté, lui, le joaillier Bulgari est détenu à 51 % par la famille.
Du coup, la spéculation se reporte toujours sur les mêmes sociétés opéables comme l'américain Tiffany ou l'anglais Burberry. Ou les improbables serpents de mer, comme Hermès.
LE LUXE UNE VALEUR QUI SE PORTE BIEN EN.......BOURSE
mardi 3 juin 2008
LUXE une histoire de famille.
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