Le projet de traité instituant une constitution pour l'Europe avait été enterré par les non aux référendums français et néerlandais. Passant par dessus le vote populaire, les gouvernements europ
éens avaient relancé la constitution européenne dans un nouveau traité qu'un think tank anglais, Open Europe, a jugé identique à l'ancien traité rejeté à 96%. Par contre, les gouvernements ne se sont pas engagés cette fois dans la voie référendaire sauf...
Sauf en Irlande, où l'obligation de demander un référendum est inscrite dans leur constitution. Et un récent sondage vient de montrer que le non était passé en tête dans les intentions de vote face au oui. Pour l'UE, ce serait l'obligation de continuer à fonctionner avec le traité de Nice, à moins de donner des dérogations aux Irlandais pour qu'ils acceptent ce traité.
Le référendum aura lieu durant la Présidence tournante française de l'UE. Un non serait mauvais pour Nicolas Sarkozy puisque les objectifs de sa présidence européenne sont en partie liés au traité. De passage à Athènes, il en a profité pour rappeler ce que l'Irlande devait à l'Europe.
Un non irlandais serait également mauvais pour la poursuite de la ratification du nouveau traité, alors que quinze pays l'ont déjà effectué. Le Royaume-Uni ne l'a pas encore fait et ce serait un des premiers dommages collatéraux, Gordon Brown pouvant alors hésiter à ratifier ce traité. Le Président français a déjà déclaré qu'il déjeunera avec lui pour évoquer cela.
lundi 9 juin 2008
La perspective d'un non irlandais inquiète
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