La Grèce a bénéficié de la part de l'UE et du FMI de prêts de 240 milliards d'euros depuis l'éclosion de la crise en 2010, en échange d'un plan d'austérité draconien pour lui éviter la faillite.
Rappelant que "tous les pays qui étaient dans de tels programmes en étaient sortis", Sophia Voultepsi a estimé que la Grèce "devrait aussi s'en affranchir".
L'Irlande et le Portugal, pays également sous assistance financière, depuis le début de la crise, se sont libérés des plans d'aide en décembre et juin derniers respectivement.
"Dans nos discussions avec nos partenaires européens, nous évoquons la sortie du pays du +memorandum+ (plan de réformes liées à l'aide, ndlr) et son retour à la normalité", a souligné Sophia Voultepsi.
Elle a toutefois indiqué que la Grèce "allait poursuivre le programme d'assainissement de son économie, programme que nous ferons nous-mêmes", avec "une certaine flexibilité". "Sinon nous retournerons aux dettes et aux déficits", a-t-elle ajouté.
Après le plongeon de la Bourse d'Athènes la semaine dernière sur fond de tourmente des marchés et d'incertitude économique en Grèce, le Premier ministre grec Antonis Samaras a indiqué vendredi qu'une ligne de crédit de précaution de la part du Mécanisme européen de Stabilité (MES) était sur la table des discussions avec les partenaires du pays.
De leur côté, l'UE et la BCE ont exprimé leur soutien au pays.
Interrogé la veille par la presse sur le point de savoir si la Grèce souhaitait "un divorce d'avec le FMI", le ministre grec des Finances Guikas Hardouvelis a répondu qu'il ne s'agissait pas "d'un divorce mais d'un changement de relation" avec l'institution.
"Le FMI va rester à nos côtés comme un observateur (...)comme il l'a déjà fait dans d'autres pays qui avaient bénéficié de ses prêts", a-t-il souligné dans un entretien accordé dimanche à l'hebdomadaire RealNews.
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