TOUT EST DIT

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lundi 14 avril 2014

LES EX-MINISTRES FONT L'EXPÉRIENCE DU REPOS FORCÉ

Certains vont de nouveau siéger au Parlement, d'autres, plus rares, n'ont plus aucun mandat. Les ex-ministres du gouvernement Ayrault éconduits par le tandem Hollande-Valls font ces jours-ci l'expérience du repos forcé, vécue parfois difficilement quand ils n'ont rien vu venir.
Michèle Delaunay, ex-ministre déléguée chargée des Personnes âgées, fait partie de cette catégorie, puisque personne ne l'a prévenue qu'elle serait écartée du gouvernement Valls annoncé en deux temps les 2 et 9 avril (ministres puis secrétaires d'Etat).
La sale gueule 
"Objectivement c'est désagréable", dit-elle à l'AFP, en racontant avoir appris par un tweet de Marisol Touraine (Affaires sociales, Santé) l'identité des deux secrétaires d'Etat désormais placées sous la tutelle de cette dernière, dont Laurence Rossignol avec le portefeuille de la Famille et des personnes âgées.
D'après ce message du 9 avril encore visible sur le réseau social, Mme Touraine avait réuni ce nouveau "trio de choc", photographié pour l'occasion, pour écouter les nominations des secrétaires d'Etat. "Il eût été courtois qu'elle m'appelle avant", regrette Michèle Delaunay, élue de Bordeaux qui va récupérer au bout d'un mois son siège à l'Assemblée nationale, écartant son suppléant Vincent Feltesse.
Elu de la même région, dans les Landes, dont il va aussi redevenir député, Alain Vidalies a confié au journal Sud-Ouest avoir "appris les choses comme tout le monde, lorsque le secrétaire général de l'Elysée a annoncé les noms des 14 secrétaires d'Etat de ce nouveau gouvernement". L'ex-ministre a organisé le soir même une rapide et discrète passation de pouvoirs avec son successeur aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. Et, très fair-play, il lui a envoyé sur Twitter "tous (ses) voeux de réussite". Il n'a visiblement pas envie de polémiquer et se dit content de "retrouver une vie normale et une vraie liberté d'expression".
- "La règle du jeu" -
Se pose désormais pour les sortants la question du repos et du lieu de vacances, bien plus souvent que celle de l'avenir professionnel.
L'idiote inéfficace
Dix-sept ministres en plus de Jean-Marc Ayrault n'ont pas été reconduits dans le gouvernement "resserré" dirigé par Manuel Valls. Mais la plupart pourront de nouveau siéger au Parlement, Jean-Marc Ayrault en tête, et ceux qui comme Pascal Canfin (ex-chargé du Développement) et Dominique Bertinotti (ex-Famille) n'ont plus de mandat électif font figure d'exceptions.
Interrogée par l'AFP, Mme Bertinotti affiche sa confiance dans une nomination prochaine à de hautes fonctions "au service de la République". "C'est en discussion effectivement avec les hautes autorités", dit celle qui avait lâché la mairie du IVe arrondissement de Paris pour entrer au gouvernement en mai 2012.
Comme Michèle Delaunay, Dominique Bertinotti a un sentiment de travail non achevé après 22 mois et elle s'intéressera aux débats - à partir de "fin mai" au Parlement selon elle - sur son dernier sujet de prédilection qu'était "la sécurisation juridique des enfants".
La différence avec son ancienne collègue: elle a été avertie de son départ du gouvernement "avant que la liste ne soit officiellement énoncée" par le secrétaire général de l'Elysée.
Le résidu aparatchik
Une précaution également prise, par François Hollande lui-même, à l'égard de Thierry Repentin, ex-ministre délégué aux Affaires européennes qui fait les frais de l'opération Harlem Désir.
Etes-vous déçu, amer? "Non, je connais la règle du jeu, je savais depuis plusieurs jours qu'il y avait des tractations notamment pour trouver un point de chute à Harlem", a répondu M. Repentin à la radio France Bleu Pays de Savoie, "il était député européen, il avait vocation, légitimité à assumer un poste". L'élu savoyard a un mois pour retrouver son siège de sénateur et va en discuter avec son suppléant André Vairetto, a-t-il assuré.

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