TOUT EST DIT

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vendredi 30 septembre 2011

Alain Juppé, le retour du recours

A quoi rêve Alain Juppé ? Si le sujet n'avait jamais troublé le sommeil des électeurs français, le ministre des affaires étrangères a discrètement rappelé que la question méritait d'être posée. Jeudi 30 septembre, invité de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2, le maire de Bordeaux est interrogé sur ses désirs. Il répond qu'il "rêve", et "même avec les yeux ouverts", mais se refuse à dire"de quoi". Relancé sur son ambition présidentielle, il exclut de briguer l'investiture suprême... dans le cas où Nicolas Sarkozy est candidat.  "Il peut y avoir des circonstances qui font que... " précise, souriant, Alain Juppé. En fin d'émission, l'ancien premier ministre souligne toutefois, "pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté": "Je pense que Nicolas Sarkozy est notre meilleur candidat, je le soutiendrai...".
Le message est néanmoins passé, Alain Juppé se positionne toujours en recours au président de la République sortant, particulièrement si les "circonstances " justifient l'avènement d'un nouveau candidat. Celles-ci ne manquent pas : la majorité présidentielle a encaissé quatre défaites électorales en cinq ans, aux municipales de 2008, aux régionales de 2010, aux cantonales et aux sénatoriales de 2011. Les doutes sur une victoire en 2012 au sein du gouvernement et de l'UMP sont palpables.
SARKOZY RESTE LE "CANDIDAT NATUREL" DE LA MAJORITÉ
En réalité, la petite phrase d'Alain Juppé n'est pas si nouvelle. Cela fait plusieurs années que le maire de Bordeaux a laissé filtrer, au sein de la majorité, l'hypothèse de sa candidature et multiplié les rappels. Dès juin 2008, fraîchement réélu à la tête de la ville de Bordeaux, Alain Juppé assure dans une interview au Nouvel Observateur qu'il n'est "fermé à rien" en vue de la présidentielle de 2012.
Une année passe et l'édile, qui est encore loin du gouvernement, veut refaire passer le message. En mai 2009, il assure qu'il sera candidat en 2012... lors des législatives et ne manque pas  ré-ouvrir la porte d'une éventuelle candidature à la présidentielle : "Je ne vois pas aujourd'hui de perspectives mais qui sait ? Dans deux ans ou dans trois ans ?" déclare-t-il  au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI. "La vie politique change vite, les circonstances changent vite", précise-t-il alors.
En 2010 encore, la débâcle de la majorité présidentielle aux élections régionales et la plongée de la cote de popularité de Nicolas Sarkozy inspire à Alain Juppé, à nouveau, le rêve d'un destin présidentiel si ce dernier devait échapper à Nicolas Sarkozy. "Le candidat naturel de la majorité en 2012, c'est Nicolas Sarkozy." Mais l'hypothèse d'un recours se précise : "S'il arrivait, pour des raisons qui lui appartiennent, qu'il ne soit pas à nouveau candidat, moi je pense qu'il faudrait des primaires au sein de l'UMP. Je n'exclus pas à ce moment là d'être candidat à la candidature" avance alors l'édile.

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