Une étude de l'Ifop révèle que la première secrétaire du PS a restauré en partie sa popularité depuis l'échec électoral du 7 juin. Dominique Strauss-Kahn est le socialiste préféré des Français, loin devant Ségolène Royal.
Le constat est pour le moins surprenant. Dans une « analyse de données » que l'Ifop vient de réaliser sur la popularité des leaders socialistes, il apparaît que les Français ne tiennent pas rigueur à Martine Aubry de l'échec retentissant subi par son parti aux élections européennes.
La première secrétaire du PS « était à 68 % d'opinions favorables au printemps. Elle a été affaiblie après les élections européennes, à 52 %, puis elle s'est redressée depuis : elle était à 59 % au début du mois de juillet, avant la passe d'armes avec Manuel Valls,souligne Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département opinion de l'Ifop. Même si le scrutin a quelque peu terni son image, sa remontée s'explique par le fait qu'en tant que première secrétaire, elle bénéficie d'une position institutionnelle. Les gens savent que, si nombre de socialistes la critiquent, aucun ne voudrait être à sa place. Finalement, on lui sait gré de faire le sale boulot ».
Autres enseignements de cette étude : Ségolène Royal continue de faire la course derrière Martine Aubry. Leur popularité auprès des Français suit des courbes sensiblement parallèles depuis le mois de janvier, avec quelque 20 points d'écart en faveur de l'édile lilloise. Toutes les deux ont souffert de l'échec aux élections européennes et l'une comme l'autre remontent depuis avec 59 % pour Martine Aubry contre 39 % pour Ségolène Royal.
Des « quadras » impatients
Le travail de l'Ifop confirme que le socialiste le plus populaire pour les Français reste Dominique Strauss-Kahn (73 %). Il l'est évidemment davantage si l'on considère les seuls sympathisants du PS (80 %). En revanche, il recule au niveau des sympathisants de gauche dans son ensemble (71 %). En cas de duels pour des primaires au sein du PS, DSK l'emporterait de près de 20 points face à François Hollande (59 %, contre 40 %), de 13 points face à Ségolène Royal (56 % ,contre 43 %) et seulement de 3 points face à Martine Aubry (51 %, contre 48 %). Au mois de mars, c'est la première secrétaire qui arrivait en tête, avec près de 20 points d'avance sur le directeur général du Fonds monétaire international (59 %, contre 40 %).
Enfin, l'analyse de l'Ifop révèle également que la popularité des « quadras » impatients (Vincent Peillon, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon) reste en deçà de celle de leurs aînés. « Elle apparaît relativement homogène et se situe aux alentours de 40 %, mis à part pour Vincent Peillon, qui semble pâtir de sa faible notoriété avec 31 % », remarque Jérôme Fourquet. Reste à savoir l'influence qu'aura eue, depuis, la guerre ouverte entre Manuel Valls et Martine Aubry.
jeudi 30 juillet 2009
La cote de popularité de Martine Aubry remonte, malgré l'échec du Parti socialiste aux élections européennes
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