TOUT EST DIT

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jeudi 10 juillet 2008

ROYAL-MENT



Ségolène Royal est repartie en croisade contre "le clan Sarkozy" en allant jusqu'à suggérer que la mise à sac récente de son domicile était liée à ses attaques virulentes contre le président de la République, s'attirant quolibets et réactions indignées de la droite.

C'est la seconde fois en quelques jours que l'ex-candidate socialiste à l'Elysée essuie les foudres de la droite, une situation qui ne lui déplaît pas forcément, Ségolène Royal prétendant être "la seule responsable politique" à dénoncer "la mainmise du clan Sarkozy sur la France".

Une salve de critiques s'était abattue sur elle la semaine dernière lorsqu'elle avait déclaré que Nicolas Sarkozy n'était "absolument pour rien" dans la libération d'Ingrid Betancourt, et averti que "les récupérations politiques seraient totalement décalées".

Mardi soir sur France 2, la présidente de Poitou-Charentes a fait "un rapport" entre ce qu'elle a appelé "la mise à sac" de son appartement de Boulogne-Billancourt le vendredi 27 juin (la deuxième effraction depuis 2006), et ses attaques contre M. Sarkozy, s'étonnant d'"une drôle de coïncidence". Elle a rangé ce fait divers parmi les tentatives d'"intimidation".

Des sources proches du dossier ont confirmé que "le terme de mise à sac peut être utilisé" et précisé qu'"il y a eu effraction, mais il n'y a pas eu vol".

En revanche, le procès verbal d'un précédent cambriolage (août 2006) a bien été "déchiré et mis en évidence à dessein, de façon à ce que ce soit repérable", ont-elles confirmé. Les enquêteurs ne privilégient "aucune piste".

La droite s'est gardée de répliquer sur le terrain de "la mainmise sur les médias", ciblant toutes ses attaques sur ce que le Premier ministre François Fillon a appelé "des insinuations" sur la responsabilité du gouvernement dans la "visite" de son logement.

M. Fillon a reproché à Mme Royal de "perdre le contrôle d'elle-même". Selon lui, elle a "fait une grosse bourde en rompant seule l'unanimité nationale autour de la libération d'Ingrid Betancourt, donc elle allume un deuxième incendie".

A l'UMP, les réactions, centrées sur la condamnation de "propos honteux", ont été féroces : pour Frédéric Lefebvre, la candidate à la succession de M. Hollande "perd ses nerfs", pour le président de l'Assemblée Bernard Accoyer, elle a atteint "un niveau de stupidité affligeant" et "ne recule devant rien pour exister".

Porte-parole du parti majoritaire, Dominique Paillé a demandé que "Mme Royal présente publiquement ses excuses", tout en se disant "sans illusion aucune, l'humilité ne semblant pas être un sentiment capable de l'effleurer".

Les socialistes ont dans l'ensemble soutenu Mme Royal, y compris le premier secrétaire François Hollande, qui a parlé de "faits graves", de "mise en scène" et de "mise à sac" du logement qu'il partagea longtemps avec son ex-compagne.

Chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault a estimé que Ségolène Royal "ne parle sans doute pas en l'air" en établissant un lien entre le cambriolage de son appartement et ses propos contre le "clan Sarkozy". Pour M. Hollande, "la meilleure façon de le savoir, c'est que l'enquête puisse être poursuivie jusqu'au bout et qu'on connaisse toute la vérité sur cette affaire".

Mais, tout en se refusant à "entrer dans la polémique", Laurent Fabius s'est interrogé sur les éléments en possession de Mme Royal: "soit ce qu'elle dit est tout à fait exact, dans ce cas-là évidemment c'est scandaleux, soit ce n'est pas exact et il ne faut pas le dire", a-t-il glissé.

Sous couvert d'anonymat, un député PS se disait "emmerdé, mal à l'aise". "Si on ne la défend pas, on nous reprochera de manquer à la solidarité. Si on la défend, on se retrouve embarqué sur un terrain friable, car si elle n'a pas de preuves de ce qu'elle avance, ce n'est pas crédible".

Et nos "dépités" socialistes de parader sans la moindre honte !

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